Les prix du litre de l’essence et du gasoil à la pompe passent respectivement de 2.250 BIF à 2. 400 BIF et de 2.250 BIF à 2350 BIF à partir de ce mercredi 8 août. Celui du pétrole reste inchangé.
Dans un communiqué sorti ce mercredi 8 août, le ministre de l’Hydraulique, de l’Energie et des Mines, Côme Manirakiza, explique cette hausse par celle intervenue sur le marché international. Il parle de l’obligation du Burundi de s’y conformer.
Selon Noël Nkurunziza, porte-parole de l’Association burundaise des consommateurs (Abuco), cette mesure aura des conséquences sur le quotidien des Burundais.
Elle va impliquer la hausse du prix des denrées alimentaires sur le marché, celui du ticket dans le transport en commun, etc. Il craint que les aide-chauffeurs n’en profitent pour exiger plus d’argent : «Ils ne donnaient pas jusque-là les 20 BIF en guise d’échange». Ces derniers avaient unilatéralement mis le ticket du transport en commun à 400 BIF au lieu des 380 BIF fixés officiellement.
En outre, M. Nkurunziza déplore que le ministère en charge des carburants ne les ait pas associés aux réunions pour l’étude de cette décision : «Pourtant, une telle mesure devrait être le résultat d’une large concertation».
En guise de compensation, les autorités devraient prélever sur les taxes au lieu de faire recours à la hausse, à la pompe. Les Burundais vivent dans de mauvaises conditions financières. Il reconnaît tout de même qu’il peut y avoir une hausse raisonnable ne grevant pas leurs maigres moyens.
Noël Nkurunziza recommande aux importateurs des produits pétroliers de privilégier la voie lacustre dans le transport des carburants : «Elle est moins chère par rapport à la voie routière». Et de déplorer que les autorités ne prennent pas des mesures incitatives en vue de l’exploitation du lac Tanganyika.
La dernière mesure de revue à la hausse des carburants était tombée le 19 janvier dernier.