Le ministre de l’Energie et Mines a annoncé, au début de la semaine passée, une hausse de 0.20 $, soit 340 Fbu sur le prix de l’électricité par kW. Les consommateurs ne savent plus à quel saint se vouer.
Les nouveaux tarifs d’électricité seront en vigueur à partir du mois d’août, a précisé le ministre Côme Manirakiza. C’est une décision qui permettra à la Regideso de renflouer ses caisses. « C’est également pour attirer les investisseurs privés dans le cadre du partenariat public-privé.» Il précise, en outre, qu’avec ces nouveaux tarifs, les délestages diminueront.
Le ministre Manirakiza a évoqué un contrat entre la Regideso et la société Interpetrol pour l’achat de 30 MW d’énergie thermique. Et un autre contrat avec la société Payway, un sous-traitant qui s’occupera exclusivement de la facturation et du recouvrement. Des cash-powers seront bientôt installés dans les ménages. Néanmoins, M. Manirakiza reconnaît que l’Etat ne peut pas satisfaire toute la demande en la matière. D’où son appel aux investisseurs privés et étrangers dans ce domaine.
Désolation, incompréhension, découragement… sont les mots qui décrivent le mieux les réactions des consommateurs après la révélation de ces nouveaux tarifs. « Qu’allons-nous devenir ? L’Etat vient de nous condamner à vivre dans le noir éternel », lance un citadin de Bwiza, très remonté. Ce chef de ménage payait 17.200 Fbu par mois pour avoir 150 kW. Il affirme que désormais, pour avoir la même quantité, il déboursera 68.250 Fbu.
Une décision décriée
Un coiffeur de la 1ère avenue de Buyenzi abonde dans le même sens : « Dans les conditions normales, nous utilisions autour de 300 kW par mois. Et on payait près de 34.400Fbu. Dès le mois prochain, nous payerons donc plus de 136.000 Fbu par mois.» Jusqu’aujourd’hui, le client payait 1000 Fbu, mais avec cette nouvelle tarification, il payera au moins 4.000 Fbu. « Qui pourra payer cela vu la pauvreté dans les familles ? »
Il fustige le gouvernement de sacrifier son peuple : « D’un côté, il appelle les jeunes à entreprendre, à initier des projets, et de l’autre côté, il met des bâtons dans les roues. Quelle logique ? »
Côté soudeurs ou propriétaires de moulins, ils disent qu’ils vont tout simplement mettre la clé sous le paillasson. « Je ne suis pas capable de m’adapter à ces prix », lâche un soudeur de Bwiza.
Noël Nkurunziza, président de l’Association burundaise des consommateurs (ABUCO), se dit scandalisé. Il rappelle, par ailleurs, que la hausse de 2012 était l’aboutissement d’un long processus de dialogue entre les associations représentant les consommateurs et le gouvernement. « Aujourd’hui, c’était le moment d’évaluer les résultats de cette hausse. Car, pour nous convaincre, on nous a dit que c’est pour que ce produit soit disponible. »
M. Nkurunziza se demande si le gouvernement a pris en considération le pouvoir d’achat des consommateurs. « Rendre disponible l’électricité est devenu un simple slogan pour hausser les prix.»
Urera nabi, ugatukwa n’abakwe
Habwirwa benshi, hakumva benevyo.
Ufise amatwi niyumve.
Letat yatowe n’abanyagihugu
Bayizeye bayiha mission yo gutnganya ivy igihugu.Niba badugije ibiciro baba babonye ko abo babizigiye bafise uburyo bwo kuriha ,babafugirije imishahara .niba baduza bataravye amikoro yabanyagihugu ,bazoba batirimutse kuvyo basezeraniye ababahaye ayo mabanga aribo banyagihugu bene igihugu .iyo umuntu umuhaye akazi akagukorera nabi munyuma nuko umwigiza yo.
Nous payons plus pour couvrir et combler les pertes causées par les gaspillages les gratuités de nos dirigeants au sommet de l’État. Ce n’est pas juste.-
DD persiste et signe. Rendre les Buyndais assez pauvres, vraiment pauvres pour les forcer a adherer au parti de l’aigle et les enfermer dedans jusqu’a la venue de Jesus Christ. C’est ca leur mission. Bizarre comme mission n’est-ce pas? Et la vision dans tout cela? Un pays ou seuls les envoiyes de Dieu sont roi.
C’est malheureusement cette vision que certaims commentateurs sur ce site soutiennent avec une « sincerite », ou « conscience intellectuelle », « moralite » « franchise », etc., extraordinaire.
Mais ca ne se passera pas comme ca.
@Juju: « Et la vision dans tout cela? »
Ca devient une question de selection naturelle/SURVIVAL OF THE FITTEST.
LE BEAU PAYS DE MWEZI GISABO « POURRAIT DISPARAITRE » S’IL N’Y A PAS DE VISION (DE LA PART DE SES DIRIGEANTS?) POUR PREPARER SON AVENIR (DANS UN MONDE MODERNE COMPETITIF).
L’importance d’avoir une vision est aujourd’hui en train de se manifester dans le commerce de detail (aux Etats-Unis?) par exemple.
1. Macy’s Inc (qui ne s’est pas adapte aux changements) a vu le prix de ses actions en bourse chuter de 73,61 dollars americains USD) en juillet 2015 a 20,93 USD aujourd’hui, SOIT UNE CHUTE DE 71,57%.
2. Par contre Amazon, Inc qui a pu anticiper la technologie, les changements de mentalite de l’acheteur d’aujourd’hui a vu le prix de ses actions en bourse monter en fleche de 425,57 USD en juillet 2015 a 959,63 USD aujourd’hui, SOIT UNE AUGMENTATION DE 125,49%.
(Voir 1. Pinchas Cohen: Chart of the day: Macy’s fights back in a dying retail industry. http://www.investing.com, 8 August 2017;
2. Charts of Macy’s, Inc (M), and Amazon, Inc (AMZN), http://www.investing.com).
Visions dites vous,
A part une répression implacable ,500 000+ refugies et des stades en veux tu en voila ,qu’avons nous vu?
Nous sommes le seul pays d’Afrique noire qui a vu sa production d’électricité baisser ,partout ailleurs on érige des centrales quitte en payer le prix fort comme en Ethiopie.
Nous ,on érige des stades de foot ,voila notre projet de développement,niho tugeza.
Les chiffres sont têtus ,le pays s’enfonce jour après jours dans les limbes de la mal gouvernance,et ce n’est pas les diatribes anti occidentales des défenseurs du régime qui y changeront quoi que soit.
Içi tout investisseur connaît le sésasme « Dusangire ».
Ceux qui ne savent pas conjuguer ce verbe n’investisseront jamais au Burundi
Ils arrivent à lever des fonds pour financer le parti, les permanences du parti, les monuments du parti, la jeunesse hyperactive du parti, les manifestations du parti, les prochaines élections 2020… et, soyons honnêtes, des infrastructures d’utilité publique. Pour tout cela, ce sont des gens modestes ou même très pauvres qui cotisent et payent de gré ou de force. Mais quand il s’agit d’approcher les gros investisseurs nationaux et internationaux pour lever des fonds et mettre sur pied des projets à même d’augmenter la capacité énergétique du pays, l’autorité semble complètement paralysée. Je doute que la cause soit l’incompétence, mais c’est sûr que l’autorité n’inspire pas confiance aux bailleurs. Alors on fait ce qu’on peut : à défaut d’augmenter l’approvisionnement, on augmente les prix pour diminuer les consommateurs. A la longue, même le peu que nous avons va s’épuiser, le dernier KWatt étant réservé au chef. Pour les autres, ça sera la bougie.
Pas certain que les délestages diminueront ou que les caisses de la Regideso se remplissent beaucoup – le prix devenant exhorbitant, la demande d’électricité va forcément diminuer, les coûts des produits finis vont augmenter, le pouvoir d’achat du citoyen va diminuer et donc la demande va en élecrticité va encore baisser – c’est un cercle vicieux, il va y avoir un gain dans un tout premier temps pour la Regideso puis, à court terme, tout le monde va y perdre, la Regideso ne saura pas investir, les délestages augmenteront, etc, etc, il n’y a plus qu’à espérer un soleil de nuit – d’autant qu’on n’aperçoit pas le moins du monde pourquoi cette hausse des tarifs attireraient les investisseurs étranger (les vrais investisseurs établissent des prévisions mathématiques ils ne se contentent pas de croire qu’il vont gagner plus à chauqe fois qu’ils augmentent les tarifs, ça c’est la réflexion d’un enfant de 6 ans!).
A la place de Mr le Ministre, je me serais tu. Sinon, j’ai l’impression que Interpetrole est quand même assez bien chouchouté. Tous les contrats vont chez cette société. Y a-t-il des appels d’offres au moins y compris internationaux pour prendre le moins disant? Un flou total.
Sinon, dans les conditions actuelles d’insécurité et de mauvaise gouvernance à tous les niveaux de l’administration du Gouvernement du CNDD-FDD, où des gens sont expropriés, arrêtés, leurs biens accaparés de force par les plus puissants, s’ils ont la chance de ne pas être exécutés purement et simplement, je ne crois pas que le Burundi soit une destination favorite pour les investisseurs privés surtout les investissements directs étrangers. Le monde est devenu un petit village où tout se sait en quelques secondes grâce aux technologies de l’information et de la communication. Ce pays qui était bien parti pour se reconstruire, grâce notamment aux Accords d’Arusha, qu’il fallait respecter à la lettre jusqu’à un nouvel ordre, est en pleine descente aux enfers. Tout cela par la volonté d’un homme, un seul qui veut régner sur le Burundi indéfiniment avec le soutien de quelques individus qui le font pour leurs intérêts personnels et égoïstes au détriment de toute une nation. Quelle tristesse… !
Cette décision gouvernementale est un tsunami qui va balayer définitivement toute forme d’entreprise individuelle, qui touchera en plein coeur les plus démunis et qui ne permettra en rien d’attirer les investisseurs (contrairement à l’affirmation fantaisiste du Ministre en charge). L’incompétence est devenue la norme au sein du parti de l’aigle. Consternant.
@Yves
« L’incompétence est devenue la norme au sein du parti de l’aigle. Consternant. »
Pour vous, c’est le parti de l’aigle qui rend incompétents ses membres ou vous avez une autre raison?
@Bakari : moi qui pensais naïvement que vous seriez très préoccupés de cette hausse drastique des prix de l’électricité, mais vous semblez davantage préoccupés par la genèse de l’incompétence au sein du parti au pouvoir Question de priorités j’imagine 😉 Et pour vous répondre sur le fond : c’est un subtil mélange d’incapacité chronique, qui commence avec des anciens maquisards peu ou pas préparés à l’exercice du pouvoir et qui s’aggrave encore avec le départ des derniers intellectuels du parti, consécutivement au durcissement du discours et des actions menées suite à la crise du troisième mandat.
@Yves
« …qui commence avec des anciens maquisards peu ou pas préparés à l’exercice du pouvoir… »
Beaucoup de choses me préoccupent; et c’est vrai que chacun a ses priorités.
A vous lire on dirait que les maquisards sont impénétrables à la compétence et à l’apprentissage.
@Bakari : si vous voyez le moindre signe de compétence et de capacité d’apprentissage au sein de l’élite DD issue du maquis, n’hésitez pas à nous faire part de votre découverte 🙂
Ce n’est pas loin de chez nous : http://www.arib.info/index.php?option=com_content&task=view&id=16943&Itemid=1
Mais chacun voit midi à sa porte.
« …Néanmoins, M. Manirakiza reconnaît que l’Etat ne peut pas satisfaire toute la demande en la matière. D’où son appel aux investisseurs privés et étrangers dans ce domaine ». D’accord Monsieur le ministre, vérifier s’il n’y a pas de dossiers d’investisseurs privés dans le secteur qui sont bloqués peut-être au niveau même de votre cabinet. Il y en a un au moins.