Après la hausse des prix du carburant, les prix du ticket de transport sont aussi revus à la hausse ce 24 juillet. Cependant, le carburant reste rare. En mairie de Bujumbura, la population craint une hausse généralisée des prix des produits de première nécessité.
Dans un communiqué de ce 24 juillet, la ministre du Transport, Marie Chantal Nijimbere, annonce la hausse des prix du ticket de transport dans tout le pays « conformément à la nouvelle structure du prix du carburant ».
Ainsi, le prix du ticket de transport par bus en mairie de Bujumbura est fixé à 600 BIF. Ce dernier était jusqu’ici à 550 BIF. Les prix de transport entre le centre-ville et les quartiers périphériques sont plus élevés et varient selon le trajet.
La ministre des Transports appelle les transporteurs à respecter ces prix et à les afficher dans leurs véhicules à la portée des clients. Elle demande à l’administration locale et les services de la police de roulage de veiller au strict respect de ces prix du ticket de transport.
Dans la structure du prix du carburant sorti par le ministère de l’Hydraulique, de l’Energie et des Mines, ce 21 juillet, le prix à la pompe en mairie de Bujumbura est fixé à 3 985 BIF pour l’essence super, 3 795 BIF pour gasoil (mazout) et 3 930 pour le pétrole.
Les prix varient selon les localités. Le prix de l’essence à la pompe en mairie de Bujumbura était jusqu’ici à 3 250 BIF, celui du mazout à 3 450 BIF et celui du pétrole à 3 150.
A 10 heures ce 24 juillet, des files indiennes de véhicules s’observent toujours aux abords de différentes stations-services en mairie de Bujumbura, malgré cette hausse des prix du carburant.
Sur certaines stations, il n’y a aucune goutte de carburant. Sur d’autres, on a une petite quantité ne pouvant pas satisfaire des centaines de véhicules faisant la queue.
« On attend l’approvisionnement d’un moment à l’autre », indique un travailleur à la station Mogas dans le quartier asiatique. Il espère que cette hausse des prix du carburant soit une solution durable au problème de la pénurie persistante du carburant.
Des conducteurs déplorent une hausse du prix du carburant qui n’est pas disponible. « Pourquoi hausser le prix d’un produit qui n’est pas disponible ? Les files sur les stations-services restent longues. Je reste pessimiste que cette hausse mette fin à cette pénurie que nous vivons depuis plus d’une année », fustige un conducteur, rencontré à la station Interpetrol dans la zone urbaine de Kamenge.
Son véhicule cherche du carburant depuis trois jours en vain. Pour lui, le carburant devrait être disponible d’abord avant de prendre des mesures d’augmenter son prix à la pompe.
Risque de hausse des prix des autres produits
Des gens rencontrés au centre-ville espèrent qu’après cette hausse des prix, le carburant sera désormais disponible en permanence dans toutes les stations-services.
Cependant, ils craignent que la hausse des prix du carburant entraîne la hausse généralisée des prix des produits de première nécessité notamment les denrées alimentaires.
« Cette énième hausse des prix du carburant va empirer la cherté de la vie qui frappe plusieurs familles. On entend qu’on a plutôt revu à la baisse les prix dans les pays voisins. Avec l’inflation galopante dans le pays, l’Etat aurait trouvé une autre solution pour juguler cette pénurie », estime K.D., habitante de la zone urbaine de Buterere.
Même préoccupation avec Tharcisse, habitant de la zone urbaine Gihosha. Il se rappelle que cela fait la troisième hausse des prix du carburant dans moins de deux ans : « Malheureusement, lorsque le prix du baril sur le marché international diminue, l’Etat ne revoit pas à la baisse les prix du carburant ».
Pour lui, l’Etat devrait abandonner certaines taxes sur le carburant pour limiter les conséquences des hausses des prix qui se répercutent sur la population, elle dit être désemparée.
Pour l’ONG locale, Parcem, paroles et actions pour le réveil des consciences et l’évolution des mentalités, cette énième hausse des prix du carburant était prévisible. Il rappelle que la hausse des prix du carburant est souvent suivie par la hausse des prix des autres produits.
Pour cette organisation, il y a le risque que le prix du carburant soit encore une fois revu à la hausse dans les prochains jours, si la pénurie des devises et les disparités entre le taux de change officiel et celui du marché parallèle ne sont pas résolus.
Elle apprécie l’accord récemment signé entre le Fonds monétaire international et le gouvernement du Burundi au titre de la Facilité élargie de crédit pour une enveloppe d’environ 261,7 millions de dollars. Et d’appeler la Banque centrale (BRB) à approvisionner les banques commerciales en devises chaque semaine pour juguler la pénurie des devises.
Contacté, le porte-parole du ministère de l’Hydraulique, de l’Energie et des Mines, Léonidas Sindayigaya, fait savoir que le carburant sera disponible dans les stations-services dès ce mardi 25 juillet.
La dernière hausse des prix du carburant au Burundi datait du 28 avril 2022. A Bujumbura, le prix de l’essence était passé de 2 700 à 3 250 BIF, celui du mazout de 2 650 à 3 450 BIF et celui du pétrole de 2 450 à 3 150 BIF.
c est très douloureux cas mm mais nous sommes tout attentif à ce que tout ça soient résolus
@Nininahazwe Amos
Si le premier ministre burundais Gervais Ndirakobuca (a l’issue du Sommet des chefs d’État sur le capital humain, qui s’est tenu à Dar es Salaam, en Tanzanie, les 25 et 26 juillet 2023) pouvait au moins visiter le soit-disant depot de carburant qui se trouve a Dar, l’habituelle reponse « L’ETAT BURUNDAIS TRANQUILISE SA POPULATION » aurait quelque sens.
https://midi-madagasikara.mg/capital-humain-sommet-des-chefs-detat-les-25-et-26-juillet-a-dar-es-salaam/
1. Dernierement la porte-parole (de la presidence?) declarait qu’il y avait plein de carburant au depot de Dar es salaam et que le probleme etait le transport jusqu’au Burundi.
2. Le premier ministre Gervais Ndirakobuca a visite le port de Dar es salaam (en compagnie du ministre des finances et de l’ambassadeur du Burundi en Tanzanie).
LE CARBURANT N’EST PAS DU TOUT AU DEPOT, IL A ETE BLOQUE SUR LE BATEAU AU PORT DE DAR ET APPAREMMENT LE PREMIER MINISTRE NE SAVAIT PAS OU EST LE PROBLEME (twabonye intambanyi zabiteye!!!!).
Je ne comprends pas comment la punerie de carburant peut durer des semaines au Burundi et que l’on doive attendre la visite du premier ministre pour commencer a decharger ce cargo precieux.
« Twanayaze kubijanye n’ingorane ziheruka gushika mugihugu cacu kubijanye n’ibura ry’igitoro MUGIHE NGAHA HARIHO UBWATO BWARI BWAGENEWE IGIHUGU CACU. Ivyo vyose twabivuganye, twabonye intambanyi zabiteye. Bakaba batwemereye ko guhera ejo ubwo bwato buzoba buriko burapakurwa… »
(Source: RTNB Amakuru mukirundi yo kuwa 27/07/2023).
Le carburant ne sera pas disponible.
Le problème est plus grave.
1) IL n y a pas de devises
2) La corruption est telle que le premier point est aggravé .