Dans une déclaration de ce 27 janvier, le ministère de l’Hydraulique, de l’Energie et des Mines a annoncé la mesure de hausser les prix de l’essence, du mazout et du pétrole. La population dénonce la cherté de la vie qu’elle endure. Il y a également risque de hausse des prix du transport.
« A Bujumbura, les prix de l’essence sur les pompes est passé de 2.400 à 2.700 BIF par litre, celui du mazout est passé de 2.350 à 2.650 BIF par litre et 2.100 à 2.450 BIF par litre pour le pétrole », a annoncé Ibrahim Uwizeye, ministre de l’Hydraulique, de l’Energie et des Mines, ce 27 janvier.
Le ministre Uwizeye a expliqué que cette mesure est prise après la hausse des prix du carburant sur le marché international. « Le ministère fera tout son possible pour assurer la disponibilité du carburant », a-t-il souligné en concluant.
Cette hausse des prix du carburant concerne aussi les autres provinces du pays, mais les prix diffèrent d’une localité à une autre.
De son côté, la population craint que cette hausse des prix du carburant n’affecte les prix des autres produits : « Cette hausse ne vient qu’aggraver la situation. Cela rendra la vie encore plus chère ».
« Avec la hausse des prix du carburant, les frais de transport vont être revus à la hausse ainsi que les produits de première nécessité. Les prix de certains produits sont déjà exorbitants alors que les salaires restent les mêmes. La vie devient de plus en plus chère », dit avec amertume une dame rencontrée au centre-ville de Bujumbura.
Elle demande au gouvernement de surseoir à la mesure de hausser les prix du carburant pour protéger la population dont le pouvoir d’achat est de plus en plus bas.
Pour l’Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques (OLUCOME), les importateurs de pétrole vont gagner plus d’argent au détriment des contribuables qui font face à la misère extrême.
Elle dénonce l’intoxication du climat des affaires burundais, la rareté des devises et le problème de monopole : « Tant que la solution sur ces défis ne sera pas trouvée, la pénurie des produits sensibles entre autres les produits pétroliers va inévitablement persister ».
L’ATRABU recommande la hausse des prix du transport
« Cette information a été accueillie par les transporteurs avec amertume. Le prix du carburant est haussé jusqu’à plus de 12 %. Le carburant est l’un des matières premières pour le transport. Sa revue à la hausse nous cause énormément de pertes », fustige Charles Ntirampeba, secrétaire général de l’association des transports du Burundi (ATRABU).
Cette association appelle le ministère chargé des Transports à organiser une réunion avec les transporteurs afin de revoir à la hausse les prix du ticket de transport dans les plus brefs délais, sur base du pourcentage de la hausse des prix du carburant.
Charles Ntirampeba indique qu’il existe d’autres facteurs qui influenceraient la hausse des prix du transport :« Les taxes ont été revues à la hausse par le gouvernement, les prix des pièces de rechange varient avec la disponibilité des devises et d’autres papiers administratifs qui sont exigés pour effectuer le travail de transport. Tous ces facteurs devront être pris en considération ».
Le Brent est le standard pour fixer le prix du pétrole brut sur le marché international.
En espace de deux mois seulement, le prix du baril (=159 litres, contrat à terme pour mars 2022) a augmenté de 65,52 dollars (2 décembre 2021) au prix actuel de 91,24 dollars (1 février 2022), SOIT UNE AUGMENTATION DE 39,26%.
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Et si la Russie finit par envahir l’Ukraine, le prix du baril de pétrole brut pourrait dépasser les 100 dollars.
« If Russia does invade Ukraine, western countries have threatened sanctions. However, some believe Russia may withhold oil to counter. This uncertainty has been helping to drive up the price of oil… »
https://www.forex.com/en-us/market-analysis/latest-research/opec-preview–is-oil-on-its-way-to-100-even-with-a-400000bpd-increase/