Au moins quatre personnes sont mortes dans toute la province. Ce mardi 9 juillet 2013, c’est un homme qui a été décapité sur la colline Ruharo, commune Nyabitsinda en province Ruyigi. Aucun suspect n’a encore été appréhendé.
C’est le flou total autour de ce meurtre. Le corps inanimé de Donatien Sabukwigura, originaire de la colline Ruharo, zone Muhwazi en commune Nyabitsinda, a été retrouvé dans la rivière Ruharo ce mardi 09 juillet 2013 aux environs de 20 heures. Sa tête était complètement détachée de son corps. Le chef de zone Muhwazi fait savoir qu’il ne peut pas s’exprimer parce qu’il ne sait rien à propos de cette affaire. Il nous a renvoyé au chef de colline Ruharo. Iwacu a essayé de joindre ce dernier sans succès. Du côté des autorités communales, l’administrateur de la commune Nyabitsinda, Benoîte Nizigiyimana, indique qu’elle ne connaît pas encore les tenants et les aboutissants de cette affaire car elle se trouve pour le moment en province Kayanza.
Certaines sources à Nyabitsinda indiquent qu’on soupçonnait le défunt d’être un voleur de vélos. La police indique que l’enquête suit son cours afin de déterminer les coupables et le mobile de cet assassinat, même si aucun suspect n’a encore été arrêté.
L’impunité à l’origine de cette recrudescence de la criminalité
Les habitants de la commune Nyabitsinda n’y vont par quatre chemins. «C’est l’impunité qui favorise cette criminalité», fait remarquer N.C, un habitant de la colline Ruharo. Pour lui, le fait de ne pas punir sévèrement les assassins ou les tortionnaires les renforcer dans leurs convictions qu’ils peuvent faire tout ce qu’ils veulent. Des cas d’impunité sont signalés. La population cite le cas d’Eric Misigaro, un jeune homme originaire de la commune Mpinga-Kayove en province Rutana retrouvé mort alors qu’il était détenu par les militaires de la position de Muhwazi. C’était au mois de mai. Un autre meurtre qui suscite l’indignation des habitants de Nyabitsinda est l’assassinnat de Vénérand Ndikumana, un commerçant de la colline Ruharo tué par deux militaires le 24 mai 2013.
Des cas de torture sont aussi signalés par ces habitants de la zone Muhwazi. «Mais ils restent impunis», soulignent-ils. Le dernier en date est celui d’Alexis Bangirimana, de la colline Bwome, qui a été poignardé par 5 hommes dans la nuit du 2 juin 2013. «Les responsables sont connus mais ils n’ont pas été inquiétés.»
Le procureur de la République n’a pas voulu s’exprimer sur cette question d’impunité.