Elle défraie la chronique cette histoire de 9 ânes introduits à Nyarusange dans la province de Gitega par l’ONG Ogena-Burundi sur financement de l’ambassade de France au Burundi.
Question, peut-être bête… ou pas : Est-ce que tout n’est pas parti d’un tweet ’’mal placé’’ d’un des communicants « haut placés » qui a tourné en dérision le geste salutaire de cette association en faveur des familles bénéficiaires de ces bêtes de somme ?
C’est comme si ce tweet a ouvert les hostilités. Que de flèches décochées, d’attaques et de contre-attaques lancées par tweets interposés !
Visée, l’ambassade de France se retrouve même obligée de rappeler qu’elle n’a pas été chercher les ânes : « Nous avons simplement financé un projet qui nous a été soumis par une ONG burundaise. Ce n’est pas la France qui a introduit les ânes au Burundi. A ma connaissance, toutes les procédures ont été respectées».
Des preuves sont même données, dont le feu vert du ministère de l’Agriculture et de l’Elevage: «Je marque mon accord pour l’importation de 10 ânes en provenance de la Tanzanie », lit-on dans un courrier officiel.
Il apparaît donc que cette ONG avait respecté toute la procédure pour l’importation des ânes. Il y a huit mois un vétérinaire a été dépêché pour superviser l’opération.
Il faudrait chercher ailleurs le courroux des autorités par rapport à ces ânes… Mais l’exercice est risqué.
Restons sur l’essentiel : les ânes. Animaux robustes, se contentant de peu, ils peuvent apporter une aide précieuse au travail des femmes dans le monde rural. Cela se fait déjà ailleurs, notamment à Ruyigi.
D’ailleurs, loin de Bujumbura et de ses tweeters (dont les femmes de Nyarusange n’ont que faire), l’introduction de ces ânes avait été saluée.
La femme rurale transporte toujours quelque chose sur la tête et Ogena-Burundi, c’est tout à fait à son honneur, comptait alléger son fardeau. Espérons que la raison va primer. Des ânes à Nyarusange, ce n’est pas bête.