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Harera, talent prometteur

12/07/2011 Commentaires fermés sur Harera, talent prometteur

A la veille de son premier concert à l’IFB ce 25 mars, Harerimana Shazzi alias « Harera »  s’était confié au journal Iwacu. Sa vocation d’artiste, sa musique et de ses perspectives. Retour sur un parcours du combattant qui n’a pas toujours été facile…

« J’ai changé de nom pour revenir à des racines plus africaines » commence Shazzi-harera. Shazzi tient à son identité, à sa culture. Quand on lui demande quels sont ces modèles en musique, il cite spontanément des artistes bien de chez nous tel feu Christophe Matata, Bahaga ou encore Jean-Berchmans. Autant d’artistes qu’il vénère parce que d’après lui, ils ont le don de marier la tradition et la modernité avec brio.
Ce natif de Gitega a fait ses premières armes musicales à Giheta au tambour avec le vieux Antime Barashankaje. « En classe, pendant les cours, il s’amusait à faire des percussions sur la table, ce qui rendait fou le prof » se souvient en rigolant Christian badin, un ami chanteur-musicien qui a fait ses débuts avec lui. Rapidement, Shazzi réalise que la musique n’est pas qu’une passion mais une vocation.

Il commence son apprentissage dans plusieurs karaokés comme au Havana, au Palacio, où il force l’admiration de ses collègues, il est le seul du groupe à interpréter ses propres chansons sans être rémunéré comme ses derniers. « Il m’est souvent arrivé après un concert de rentrer à pied sans être payé. Mon salaire à moi était de pouvoir chanter ».
Sa persévérance finit tout de même par porter ses fruits. Il se fait remarquer en 2008 lors d’un concours de chant au Musée vivant auquel participent les grandes stars de la capitale comme Fariouz ou Steven Sogo. Il y interprète une chanson de son cru « Muturukirize » qui connait un énorme succès. Fort de sa popularité, il envisage alors de sortir un album mais il réalise assez vite que les moyens lui font défaut. «Il me fallait travailler si je voulais avoir une chance de produire mes chansons ».

C’est ainsi qu’il est d’abord conducteur de travaux public à l’intérieur du pays et depuis deux ans il travaille pour Taqwa qui fait la navette entre Dar-es-Salam et Bujumbura.
Chose promise, chose faite. Trois ans après avoir écumé la sous-région, il nous revient avec son tout premier album « HAGURUKA » concocté avec soin. Il est accompagné de son groupe « Vumera band » dont la plupart des membres sont connus dans la planète musicale burundaise comme Chanelle, Amy, Willy et Claude le bassiste. « Ce sera un mélange de Reggae, de Rumba, de Zouk teinté d’une touche africaine, « ak’iwacu » » assure Harera qui a financé par ses propres moyens et à l’aide d’amis, l’intégralité du concert. »

Il n’a qu’une envie «  Prouver mes capacités d’auteur compositeur, montré au monde que j’ai ma place. C’est mon premier spectacle et je veux tout donner ». Il en aura un autre en Tanzanie, à l’alliance française, au mois de mai.
Shazzi et Vumera band travaillent avec le studio Blue Ox, maison qui l’a lancé et qui le produit jusqu’à maintenant

« J’ai beau être un chanteur comme Shazzi, je n’ai ni son courage ni sa détermination et je l’admire pour cela. » dit de lui son ami Christian. A voir où il en est, gageons que la route du succès n’est plus loin.

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