Plus d’une année sans activités, les athlètes handicapés sont de retour sur les parquets. Les demi-finales et finales se joueront samedi 30 juin et dimanche 1er juillet, dans la province Gitega.
C’est un week-end chaud bouillant qui promet. Outre le nombre des équipes qui a augmenté chez les hommes comme chez les dames, toutes les formations viendront avec un esprit de revanche : détrôner la formation militaire Muzinga qui souvent s’adjuge les trophées. Un esprit de compétition que salue Eugène Twagirayezu, président de la fédération nationale handisport,: « Une bonne chose, car le public se rendra compte que les athlètes handicapés sont aussi capables de grandes choses ».
En modifiant le format des équipes en compétition, il dit avoir pensé à la détection de nouveaux talents. « Des rendez-vous qui permettent aux jeunes pépites de se révéler au grand jour afin qu’ils puissent assurer la relève ».
De grands chocs s’annoncent. Au sitting volleyball, pour conserver son titre, Muzinga devra batailler dur face aux clubs tels que Kirimiro, Espoir chez les hommes et Umuco, les Vaillantes chez les dames. Même cas de figure en athlétisme. Les lanceurs de javelot et ceux du poids, les semi-fondeurs de Muzinga sont prévenus.
Le handisport prend de l’essor, mais…
Contre les très prometteurs athlètes de Mugamba et d’Aigle Noir Bururi, Rémy Nikobimeze, détenteur du record national de 1500 m et 5000m, n’aura pas la tâche facile.
Les 20 ème championnats d’Afrique prévus en 2019 à Alger se profilant à l’horizon, M. Twagirayezu explique que ce tournoi sera une occasion pour les athlètes d’accrocher les minima qualificatifs. « Ultime étape qualificative pour les Jeux paralympiques de Tokyo en 2020 ».
Bien que le handisport prenne de l’essor, il déplore que les sociétés semblent encore réticentes à les sponsoriser. Les épreuves d’athlétisme se dérouleront au centre commando, tandis que les autres disciplines ont été délocalisées au terrain adapté de Gitega construit par le Handicap International.