D’après le président de la Fédération burundaise de handball, un tapis synthétique est conservé dans un magasin depuis 2018 faute de terrain de jeu en salle pour l’installation. Le ministre en charge du Sport ne promet rien avant de consulter le budget.
«La première dans l’Afrique noire », a fait savoir Félix Nzisabira, le président de la Fédération de Handball du Burundi, lors d’une rencontre du ministre des Affaires de l’EAC, de la jeunesse, du sport et de la culture avec les présidents des fédérations sportives. « Nous craignons que les rats ne se mettent à le ronger car il vient de passer beaucoup de temps dans les stocks et il a 6 tonnes. »
Ce tapis est un don de la Fédération internationale de Handball. Le don a été fait au Burundi depuis mars 2018. Pourtant, il est encore dans le magasin du ministère. Car, explique ce dernier, son installation exige un terrain en salle couverte.
La fédération burundaise n’a ménagé aucun effort pour que le terrain du département des sports soit couvert, sans succès. « Nous vous demandons que ce terrain soit couvert ou, si possible, nous octroyer une autre salle couverte pour que nous puissions installer ce tapis synthétique», demande cet enseignant de handball.
Son souhait : que cet aveu soit dans l’agenda du ministère, pour que le Burundi puisse accueillir des championnats internationaux et que la fédération ait une justification aux donneurs.
Aucune promesse de la part du ministère en charge du sport
Le transport du tapis synthétique a coûté 9 mille dollars. Félix Nzisabira confie que les fédérations de handball d’ailleurs qui ont des terrains en salles sont en train de plaider pour arracher ce don à la fédération burundaise de handball. Le ministre des Sports et de la Culture affirme être au courant de ce problème, sans rien promettre cependant. « Je ne promets rien pour le moment, vous savez les activités comme celles-ci doivent être prévues dans le budget de l’Etat, mais je n’ai pas la loi sur moi pour le vérifier», a répondu Ezéchiel Nibigira.
Les présidents des fédérations sportives soulèvent plusieurs défis qui minent le domaine sportif burundais. Entre autre l’absence de la politique nationale du sport, le manque des infrastructures sportives, le manque de moyens pour représenter valablement le Burundi etc.
Pour le ministre Ezéchiel Nibigira, c’est dans de telles rencontres où les problèmes de ce domaine seront résolus. Il dit avoir pris note des doléances des représentants des fédérations sportives.