Malgré le récent décret présidentiel qui clarifie le rôle des uns et des autres dans l’organisation et le fonctionnement de l’ENS, la grève des étudiants perdure et la direction crampe sur sa position.
« Nous sommes prêts à reprendre les cours si l’acte d’engagement que la direction nous oblige à signer et que nous trouvons très liberticide est annulé. Nous voulons nous inscrire normalement », martèle Jean Habiyambere, étudiant à l’Ecole Normale Supérieure et porte-parole du jour de ses camarades.
Selon cet acte, les étudiants ne doivent plus grever ou soutenir ceux qui réclament quoi que ce soit par grève. Ils ne devront plus réclamer la bourse une fois qu’un retard est observé dans le paiement. Depuis deux mois, ces étudiants ont séché les cours pour réclamer aussi que leurs diplômes aient la même valeur que ceux de l’Institut Pédagogique Appliqué (IPA).
De plus, ils veulent que le ministre de tutelle rende effectif le décret du président de la république du 1er septembre 2011 portant réorganisation de l’Ecole Normale Supérieure : « Voilà nos doléances avant de regagner les auditoires », précise Jean Habiyambera.
A la direction de l’ENS, le statuquo est le mot d’ordre : « Notre position est ferme. Les étudiants n’ont plus raison de grever car toutes leurs revendications sont clarifiées par le même décret, ils doivent s’inscrire si non leur année académique sera annulée », indique Janvière Ndirahisha, Directrice de l’ENS.
Rappelons que seuls les étudiants des départements des Sciences Humaines et des Sciences Naturelles disent être prêts à reprendre les cours une fois l’acte d’engagement suspendu parce que leurs doléances ont été exaucées. Tandis que ceux du département des Sciences Appliquées affirment qu’ils maintiendront la grève jusqu’à ce que toutes les revendications trouvent des solutions.