Le Syndicat des travailleurs de la Radio Télévision Nationale du Burundi (SYRT) vient de lancer une grève de 5 jours à partir de ce 3 novembre à 7h30 min. La décision a été prise à l’issue d’une assemblée générale du syndicat, ce 2 novembre. Le Directeur Général de la RTNB parle d’une grève non fondée parce que le SYRT est au courant qu’il obtiendra ce qu’il veut dès le 1er janvier 2012.
Entre autres revendications, le SYRT veut l’amélioration des conditions de vie et de travail en terme de quotepart des recettes auxquelles il a participé à la création : « Le personnel de la RTNB participe à la création des recettes à concurrence d’un milliard cinq cent millions par an, représentant environ 60% des frais de fonctionnement », précise un communiqué de presse du SYRT.
Le SYRT évoque aussi que « les droits acquis relevant des augmentations des salaires de l’ordre de 10% et de 15% octroyés aux fonctionnaires et agents de l’État intervenues en juillet 2001 et en mai 2006 sont inaliénables. »
« Ce ne sont que des paroles syndicales », rétorque Channel Sabimbona, directeur général de la RTNB. Selon lui, il s’agit d’une fuite en avant de la part de ces syndicalistes qui savent très bien que l’amélioration de leurs conditions de travail et salariales est une question de jours : « Par exemple, il est prévue qu’on augmente leurs salaires dès le 1er janvier 2012. Le dossier est actuellement au ministère des Finances pour signature. »
Mais, souligne M. Sabimbona, cette hausse des salaires n’est pas en fonction des recettes auxquelles le personnel participe à la création : « Nous sommes payés comme tout fonctionnaire de l’Etat ; par la Fonction publique. Je précise aussi que nous sommes vraiment gâtés en matière de salaires, si on compare avec d’autres agents de l’Etat », ajoute-t-il en invitant les grévistes à le vérifier.
Selon M. Sabimbona, le milliard et demi de Fbu dont parle le SYRT ne sert notamment que pour couvrir les frais d’entretien des véhicules ou l’achat du carburant : « C’est pour l’entretien de la maison. »