Lors d’une conférence de presse de ce 26 mars, à Kumugumya, Bonaventure Niyoyankana, président de ce parti, fait savoir aux syndicats et à la société civile que les mouvements de grèves et les manifestations populaires n’apportent aucun remède à la vie chère. Il leur recommande de sursoir à ces mouvements qui risqueraient de conduire à des dérapages graves et inutiles.
Pourtant, ce 24 mars, il avait affirmé le contraire sur les ondes de la Radio Publique Africaine: « Si les revendications de la société civile et des syndicalistes ne sont pas prises en compte, les citoyens peuvent prendre le chemin de la rue. » En outre, selon Bonaventure Niyoyankana, le parti Uprona s’insurge contre la récente mesure de hausse des tarifs de l’eau et de l’électricité : « Nous estimons que le Parlement doit jouer son rôle et demander à la Regideso de suspendre, sans délais, cette hausse et de recommander un audit organisationnel et financier de cette entreprise. » S’agissant du paiement de l’Impôt Professionnel sur les Rémunérations des mandataires politiques, l’Uprona considère que tout citoyen doit payer l’impôt sur les revenus qu’il perçoit. Il demande à la société civile d’éviter d’instrumentaliser cette question pour ne pas tomber dans les manipulations de l’opinion publique. « Le paiement de cet impôt procède, ni plus ni moins, d’une décision de bonne gouvernance et de civisme », explique le président du parti du prince Louis Rwagasore. Le parti Uprona recommande au gouvernement de poser des actions concrètes pour faire de la politique de tolérance zéro contre la corruption une réalité. Ensuite, de commanditer des études pour identifier toutes les causes liées à la vie chère au Burundi et de prendre des mesures qui s’imposent pour soulager les souffrances de la population. Enfin d’entretenir régulièrement des rencontres avec ces syndicats et associations de la société civile pour écouter leurs doléances et trouver des solutions concrètes.