Les syndicats des enseignants en province Rutana indiquent que le mouvement de grève, enclenché ce lundi 27 janvier, a été suivi à 80%. Le directeur provincial de l’enseignement (DPE) parle plutôt de 20%.
«Le mouvement de grève a été un succès», relève Antoine Manuma, représentant du syndicat STEB en province Rutana. Selon lui, 80% des enseignants ont largement répondu à l’appel du mouvement de grève de 3 jours lancé par certains syndicats. Même son de cloche de la part de Balthazar Simbagoye, représentant du Conapes.
Au chef-lieu de la province, dans la plupart des écoles, les cours étaient aux arrêts. A l’Ecole primaire Rutana I, seuls cinq sur 30 enseignants étaient en train de travailler. Toutefois, ils portaient des habits noirs. «On ne peut pas faire la grève, car notre Eglise nous l’interdit », précisentils. A l’E.P. Rutana II, une partie des enseignants était en classe, mais à l’E.P. Karindo, aucun enseignant n’était présent. A l’E.P Rutana III, les activités se sont déroulées « normalement » car les cours étaient donnés par des stagiaires.
Au secondaire, la situation était la même. Selon le directeur du Lycée Rutana, Emmanuel Manirambona, huit sur environ 30 enseignants étaient au salut du drapeau, ce matin. Au Lycée communal de Gifunzo, seuls les enseignants sans matricule et deux professeurs membres du parti au pouvoir étaient en train de travailler. A Magembe, tous les enseignants étaient présents, habillés en noir, mais inactifs. Par contre, les activités se sont déroulées normalement au Lycée communal de Buta, car aucun enseignant n’a manqué à l’appel. «Ils sont du Cndd-Fdd », souligne leurs collègues.
Dans les communes de Bukemba, Musongati, Giharo… les syndicalistes affirment que le mouvement a été largement suivi. « Faux !», réplique le DPE, Siméon Ngenzebuhoro. «La grève a été seulement suivie dans les centres urbains. Ailleurs, les cours ont été dispensés, comme d’habitude.» Il accuse les syndicats de gonfler les chiffres. «Le taux de participation ne dépasse pas 20%.» Il demande aux grévistes d’arrêter ce mouvement, car «l’harmonisation des salaires ne concerne pas les seuls enseignants.» Antoine Manuma n’est pas de cet avis : «Nous allons continuer jusqu’à ce que nos revendications soient satisfaites. Quitte à prolonger les jours de grève, si c’est nécessaire.»
Etre du CNDD FDD ne devrait pas empêcher un enseignant de faire grève car de ses intérêts et de sa survie. Par ailleurs avec un maigre salaire d’enseignant, les membres du CNDD FDD cotisent pour le parti de l’aigle dans l’espoir de se voir accorder un poste de Directeur, Administrateur…. Depuis 2009, le gouvernement CNDD FDD annonçait l’harmonisation des salaires et les enseignants ont attendu en vain. Il ne fallait avoir de l’espoir avec SENDAZIRASA. Avec le gouvernement DD, c’est le mensonge, la corruption, le népotisme, les détournements,…. Seuls les incapables sont nommés.
«l’harmonisation des salaires ne concerne pas les seuls enseignants.»
C’est honteux kubona umuntu yitwa ko aciy ubwenge,agwanya ses intérêts.
nagomba nsabe abo bigisha batsinde ubwoba bonyene bironderere kazoza kabo kuko ntamuntu azobibaha batavyirondereye!