L’appel à un mouvement de grève lancé par le syndicat Conapes a été largement suivi en province de Bururi. La direction du petit séminaire de Buta a directement renvoyé les élèves chez eux, suite à l’insuffisance des provisions alimentaires pouvant entretenir les élèves jusqu’à la fin de l’année.
Selon les différents directeurs des établissements secondaires contactés, les élèves n’ont pas pu passer les examens qui étaient prévus ce lundi au lycée de Bururi, au lycée de Rutovu, Matana et Kiremba à cause de l’appel à la grève lancé par le syndicat Conapes. Au lycée de Rubanga et Rumonge, ce sont le personnel administratif et certains encadreurs qui ont fait passer les épreuves. Au Petit séminaire de Buta, la direction a directement renvoyé chez eux les élèves, indiquant qu’ils n’ont pas assez de nourriture pour entretenir des élèves qui ne sont pas en train d’étudier, une raison avancée par d’autres écoles secondaires à régime d’internat.
Ce mouvement de grève a été suivi même dans les collèges communaux de cette province, certains enseignants qui ne sont pas syndiqués étaient au service. Le Conapes revendique entre autre le versement du salaire du mois de mai qui n’a pas été versé aux enseignant du secondaire ainsi que l’étude par le gouvernement du plan d’harmonisation des salaires convenu entre ce syndicat et le ministre de la Fonction publique.
« Un facteur d’échec »
Irakoze Didier, un élève du lycée de Rumonge indique que cette grève des enseignants va constituer un facteur d’échec pour certains élèves : « C’est dur de se concentrer alors qu’on n’est pas encadré, et que ce sont les résultats de l’année entière qui sont en jeu, avec le troisième trimestre. Par ailleurs, les enseignants sont démotivés et sont sévères dans le choix des questions, ainsi que dans la correction des examens. »
De l’autre côté, le responsable du syndicat Conapes à Bururi indique que les examens qui sont en train d’être passés par des gens qui ne sont pas des enseignants risquent d’être annulés, car les conditions de passation ne sont pas réunies.
Rappelons que le syndicat Conapes avait obsevé un mouvement d’arrêt de travail pendant 5 jours au cours du mois de mai de cette année, pour les mêmes raisons que l’actuelle grève.