Les élèves de huit établissements secondaires à régime d’internat ont déjà été renvoyés chez eux. Impossible de leur assurer les repas, au rythme (élastique) actuel de l’année scolaire …
Le porte-parole du gouvernement a beau expliquer que « la grève des enseignants entamée depuis ce lundi est illégale », car n’ayant pas suivi la loi régissant les manifestations publiques, les salles de classe restent dans la plupart des écoles du sud du pays vides. A titre indicatif, en commune de Rumonge, sur 1260 enseignants du primaire, seuls 43 enseignants sont au service a indiqué un des responsables du Syndicat Steb dans cette commune.
Pour corser le tout, le Petit séminaire de Buta, le lycée de Bururi, le lycée de Kiremba sud, l’ETS Kiremba sud, de l’ETS Kiryama, le lycée de Rutovu, le Lycée de Rubanga et le Lycée de Tora ont décidé de renvoyer les élèves. Les directeurs de ces écoles expliquent manquer de nourriture pour entretenir les élèves au-delà des (maigres) prévisions de l’année scolaire. Et faute de moyens de déplacement, certains élèves rentrent chez eux à pied, comme N.A, un élève de Buta qui, sac au dos, marche vers la maison familiale, à Matana : « On nous a renvoyé subitement sans que l’on puisse demander un ticket. »
Commentant la grève entamée par les syndicats Conapes, Steb et Synapep, Philippe Nzobonariba, porte-parole du gouvernement a ainsi demandé aux enseignants de retourner le plus vite possible à leur lieu de travail, car « la solution de leurs requêtes ne se trouve pas dans l’arrêt du travail mais dans le dialogue. » Et où le retour au travail ne serait pas suivi, « l’Etat va prendre d’autres mesures. »