Avec « Greener on the other side », Lionel Ntasano (30 ans) signe une entrée prometteuse dans la littérature. Rencontre avec le roman, et son auteur.
Nickolas Jordan, le personnage principal, est un orphelin burundais, rescapé du massacre de Kibimba et qui se retrouve, par une série de solidarités humaines, aux États-Unis où il grandit, étudie.
La violente séparation avec toute sa famille en 1993, sa vie de réfugié politique et l’ambiance de New York, où il mène de brillantes études de psychologie, puis de théologie, parallèlement à son statut d’écrivain, tout cela pèse sur le parcours étonnamment « calme » du futur prêtre. Car tout autour, le monde qu’il habite est rongé par les malheurs de la cité : la course effrénée vers l’avoir, les subtiles, égocentriques jeux et codes autour du paraître, les tourments de l’être.
De Levy Parker, talentueux juriste éminemment narcissique, à son frère Stan, peintre en perdition à Paris, détruit par la jalousie du premier, en passant par la joyeuse paire Amos et Reace qui écume les filles de Nairobi, les personnages de Lionel Ntasano ont un point commun : tous sont rongés par un insaisissable vide intérieur. Alors, ils se rabattent sur le sexe, la drogue, l’argent, se saoulent quand l’occasion se présente, philosophent beaucoup, sans pour autant trouver la repartie face à ce spleen récurrent.
Roman d’une jeunesse urbaine en quête du sens de la vie, Greener on the Other Side rappelle surtout qu’au fond, il n’y a pas de grande différence entre Paris, Bujumbura, New York ou Nairobi, en termes de schémas comportementaux. Le fait urbain tend à se généraliser, plutôt, à devenir « global » : ainsi deviennent aussi ses acteurs. Les 200 pages revisitent le récit d’une cité amorale, tournée vers les plaisirs sensuels, rongée par le consumérisme, cosmopolite, palpitante de vie et de désillusions. La victoire sur ce mal-être urbain est à lire dans la destinée de Nick, qui trouve un sens à sa vie en se consacrant à Dieu.
Parfois, on regrettera que les talents de conteur (la tenue de la langue et la maîtrise des personnages sont à signaler) fassent place à des passages où l’on est presque dans la dissertation.
On se réjouira, certainement, d’une construction originale du roman en forme de portraits qui, loin de déteindre les uns sur les autres, se complètent, maintiennent un fil narratif autour du personnage principal.
Et surtout, on attendra avec impatience la suite du travail de Lionel Ntasano, dont le roman devrait être disponible à Bujumbura en août prochain.
Congratulations.
I just like this, not only because we divert from the same topics of our poor country; but also because it is quite interesting. I’ve never read the book, but it seems interesting.
He treats the real thing we lack,,, the self esteem,,,
This would be beneficial for me and for our leaders…deepening self consciousness…and we will then know our place and the one of the other and the Other…we will treat the other not as means but the end. We will all be sons Burundi.
Go ahead brother;
May Imana y’Uburundi guides you.
Si vous etes au Canada, j’ai acheter ma copie sur amazon. http://www.amazon.ca/s/ref=nb_sb_noss?url=search-alias%3Daps&field-keywords=Ntasano
Enjoy
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