Après l’indignation de Gabriel Rufyiri faisant état d’hôpitaux qui ne respectent pas la mesure de gratuité des soins, le directeur de cabinet au Ministère de tutelle donne des éclaircissements…
«La gratuité des soins est une réalité dans tous les hôpitaux. Dès que nous avons entendu les inquiétudes du président de l’Olucome, nous avons effectué des descentes dans ces hôpitaux. La situation n’est pas aussi alarmante que cela est annoncé », précise Norbert Birintanya, directeur de cabinet au ministère de la Santé Publique et la Lutte contre le Sida.
Même si des fois des erreurs peuvent être commises suite à une mauvaise interprétation du décret présidentiel instituant la gratuité des soins. C’est notamment le cas de l’hôpital Prince Régent Charles où à une époque les fiches d’hospitalisation et des cartes de naissances ne faisaient pas partie du paquet d’outils gratuits: « Après explication, on a tous compris que la fiche permettait au malade d’avoir les soins auxquels il a droit et ceci a été corrigé », indique-t-il.
Il ajoute que l’ordonnance est claire concernant les maladies liées à la grossesse. « Il y a des unités sanitaires où l’on soigne gratuitement chaque femme qui vient même si la maladie n’est pas liée à la grossesse.»
En ce qui est des soins pour les enfants, M. Birintanya indique qu’il y a des étrangers qui ignorent qu’ils ne sont pas éligibles. « C’est par exemple un enfant libanais qui se prenait pour un Burundais. Ce genre de problème se pose dans les provinces limitrophes avec les pays voisins.»
Comment les soins sont octroyés ?
« Depuis janvier 2011, nous remboursons chaque mois 2,3 milliards de Fbu aux hôpitaux et cela de façon régulière », fait savoir le chef de cabinet du ministère de l’Intérieur. Et de rappeler que seuls les enfants de moins de 5 ans dont les parents ne sont pas salariés sont subventionnés à 100%. Même chose pour les femmes enceintes: « Les fonctionnaires et les privés salariés supportées par la mutuelle ou leur employeurs sont subventionnés au prorata du ticket modérateur. »
Quant à l’identification des bénéficiaires de la gratuité des soins de santé, les documents à présenter sont la carte nationale d’identité, une fiche de consultation, la carte d’affiliation à la mutuelle ou une attestation de service de la concernée (ou de son conjoint). Pour les enfants, il est exigé un extrait d’acte de naissance et une carte de vaccination. Le chef de cabinet précise que même ceux qui sont dans les chambres VIP payent uniquement la chambre mais bénéficient des soins de la même façon…
