La question des gratifications de fin d’année relance celle de la communication des institutions gouvernementales sur des décisions prises ici et là… Il y a deux semaines, nous écoutions avec intérêt l’empoignade verbale entre la ministre en charge de la Communication et le président de la l’Union burundaise des journalistes sur la question de la place accordée aux responsables publics par la plupart des médias burundais. Ces derniers étant accusés d’ignorer les gouvernants au profit des politiques de l’opposition, et des acteurs de la société civile. Dans le cas précis de ces gratifications de fin d’année 2011, remettons le couvert : [aucune des autorités directement liées à la mesure n’a souhaité s’exprimer.->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article1734] Pourtant, la décision n’est pas mal motivée, avec, en arrière-plan, la volonté supposée de réguler de l’octroi des gratifications (puisqu’il se murmure qu’elles seront au final accordées, mais « au cas par cas ») dans un contexte budgétaire handicapé par la réticence des bailleurs à honorer leurs promesses de financement du budget 2011 (un peu plus de 30 % accordés à la fin de l’année). De ministère en ministère, de spécialiste en texte glanés ici et là, la rédaction d’Iwacu se retrouve sans matière première pour cet article économique, c’est à dire les chiffres. Aussi, les différentes séquences de transmission de la décision (le 23, puis le 30 décembre 2011) posent problème, puisque certaines entreprises se retrouvent avec des gratifications accordées (BRB, Sosumo, Socabu), alors que d’autres non. Et dire qu’une trentaine de minutes auraient suffi pour apporter un peu plus de lumière sur tout ceci… Car « l’autre version de l’histoire » est toujours importante !