37 grands médias du monde dont CNN, The Associated Press, Bloomberg News, The Boston Globe, Forbes, TIME Fortune et HuffPost (USA), Corriere Della Sera (Italie), De Standaard (Belgique), Deutsche Welle, Süddeutsche Zeitung, (Allemagne), Estadão (Brésil), The Financial Times, India Today (Inde), Le Temps (Suisse), Reuters, The Straits Times et TV Azteca (Mexique), appellent à la libération des journalistes d’Iwacu.
Par la Rédaction
« Stupéfait, très touché par cette mobilisation », a commenté avec émotion le fondateur du Groupe de Presse Iwacu ce mercredi depuis Bruxelles. Pour lui, voir cette solidarité des plus grands de la presse mondiale envers un modeste média du Burundi est une preuve que cette « fraternité entre les journalistes à travers le monde n’est pas une légende ».
Hier à New York, une coalition des grands médias internationaux dénommée « one free press coalition », dont la campagne touche des centaines de millions de personnes à travers le monde, a publié sa liste mensuelle des cas les plus urgents. Les journalistes d’Iwacu emprisonnées depuis le 22 octobre 2019 arrivent en 4ème position dans ce triste palmarès qui regroupe 10 cas « urgents ». https://www.onefreepresscoalition.com/news
Antoine Kaburahe salue cette solidarité mondiale et espère la libération des journalistes détenus dans les geôles de la prison de Bubanza depuis plus de deux mois. « Comme journaliste, je suis bien entendu touché par cette empathie internationale. Mais je suis triste pour l’image de mon pays. Les gens qui prennent ce genre de décision injuste causent un grand tort au Burundi et ses dirigeants. L’image du pays ne sort pas agrandie. »
Le journaliste et écrivain estime qu’il serait préférable que le Burundi soit à la Une de la presse mondiale pour d’autres raisons. Antoine Kaburahe veut rester optimiste, malgré tout : « Nous avons un beau pays, un grand potentiel touristique et des atouts pour le développement économique, nous sommes à la veille d’un changement par les urnes, espérons que la situation va changer positivement… », conclut-il.
Pour rappel, les quatre journalistes ont été arrêtés le 22 octobre dernier alors qu’ils étaient en reportage à Bubanza ou des affrontements avaient été signalés. Dans un premier temps ils ont été incarcérés dans un cachot dans des conditions inhumaines et dégradantes avant d’être transférés dans une prison. Accusés de « complicité d’atteinte à la sureté de l’Etat », le tribunal de Bubanza a requis 15 ans de prison et demandé que leur matériel confisqué (véhicule, caméra etc.) devienne « patrimoine de l’Etat ».