Il y a deux ans, Iwacu lançait un grand débat avec quelques intellectuels burundais. Leurs analyses restent encore d’actualité. Nous invitons tous ceux qui veulent échanger, débattre à nous rejoindre dans cette rubrique que nous allons développer. Alors que la CVR se met en place tout doucement, cette semaine nous revisitons la problématique de la mémoire avec cette excellente analyse du professeur Bugwabari Nicodème.
Editorial/ Où sont nos intellectuels?
Par Antoine Kaburahe
« L’intellectuel est quelqu’un qui se mêle de ce qui ne le regarde pas »
(Jean-Paul Sartre)
« Abize », « Incabwenge »… au Burundi, ces mots pour désigner ceux qui ont été à l’école sont prononcés avec respect. Car l’école menait au pouvoir et ceux qui avaient été sur ses bancs constituaient une sorte de « caste », admirée par la grande masse de « paysans ». Inutile de préciser que se faire traiter de « paysan » est une véritable insulte ici.
Et pourtant, au regard de la gestion du pays depuis l’indépendance par ces élites, il y a lieu de se poser des questions. Cette classe est-elle si « éclairée » que cela ? Où étaient tous ces « abize », ces « intellectuels », lors des nombreux massacres ? Qui s’est écrié, tel Emile Zola, « j’accuse » face aux injustices qui jalonnent notre histoire ? Nos intellectuels ont été trop silencieux. Ils le sont encore aujourd’hui.
Face aux grands enjeux économiques, scientifiques, sociaux, culturels, religieux, les intellectuels burundais sont absents. Les journalistes savent tout le mal qu’ils ont pour faire réagir un spécialiste. Toute la place est laissée aux seuls décideurs qui auraient pourtant besoin de beaucoup d’éclairage.
Cette démission de l’intellectuel burundais s’explique par plusieurs facteurs. Par le passé, les régimes militaires- qui ont donc accédé au pouvoir par la force- se sont toujours méfiés de l’intelligentsia. Et, apparemment, les choses n’ont pas changé avec l’accession au pouvoir de l’ancienne rébellion. La gestion des affaires de l’Etat est donnée en priorité à ceux qui se sont illustrés sur…le champ de bataille !
En prenant position, fatalement, l’intellectuel s’expose. Ce n’est pas pour rien que les rares ouvrages critiques sur le Burundi étaient le plus souvent publiés par des auteurs en exil.
Ainsi, par manque de courage, pour protéger son poste, l’ intellectuel, l’universitaire burundais est devenu fonctionnaire ou encore un « consultant », c’est à la mode, au service de l’ordre établi.
Le Burundi vit une période difficile. De par leurs compétences, les intellectuels ont le devoir d’intervenir, d’éclairer la société. Ils ne peuvent plus s’y dérober sans trahir leurs responsabilités.
C’est pourquoi nous saluons tous ces intellectuels qui ont accepté d’intervenir dans les grands débats qui agitent la société sur le plan politique, économique, culturel, religieux, social.
On ne connaît pas de société qui se soit développée et épanouie sans vie intellectuelle véritable et dynamique.
Iwacu est heureux d’être ce cadre d’expression, de réflexion et de débat pour rendre visibles les interventions et stimuler les recherches et les réflexions des intellectuels burundais.
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Que vous le veuillez ou non seule l intelligentsia peut sauver le Burundi laissez les citoyens lambda aller massivement à l’école un jour l intelligentsia prendra le pouvoir et ça sera la fin de ceux qui exploitent la naïveté des illettrés
Le Burundi regorge des soi-disant sages et intellectuels/intellectuelles, mais le problème est qu’ils passent leur vie à s’occuper de ce qui ne les regardent pas au lieu de se pencher sur ce qui devrait normalement les préoccuper en tant que inararibonye et éclaireurs de leurs concitoyens.
L’intellectuel ne devrait pas etre un politicien ou etre en debat a la television.
L’intellectuel devrait etre creatif jusqua a aboutir a un produit ou un serviec qui donne son propre revenus ou donne du travail.
Ces systems francophones ou communist de nos intellectuels de chercher les prestiges devraient stopper.
Alors aux pays anglophones comme nigeria,kenya,uganda …..,les intelectuels ont des bus ,fabriquent les briques ,ils sont fermerier.
En bref ils n’ont meme pas envie de s’ingerer de la politique.
Ils savenet leur ministre au cas necessaire.
SVP,vous intellectuels?!! KURA AMABOKO MUMPUZU NA MAKOTI MUREKE KWIYEMEZA MWIRUKE MUTERE IMBERE KURIYI SI YA GLOBALIZATION DUSIGAYE INYUMA KUBERA MWEBWE
Je ne sais pas ce que tu vais signifier quand tu parles d' »intellectuels ». Si il s’agit des ces gens qui savent bien agencer les verbes, les conjonctions, les pronoms, les adjectifs et les adverbes pour en faire des phrases complexes qui relatent des des faits dont ils souvent des auteurs, eh bien ne compte pas sur eux. 1972, des intellectuels, 1993, des intellectuels, 2015, que des intellectuels!!!. Et les universités continuent à produire des « poilismes »!!!!
Plutôt moi je dirais » où se cachent nos sages? «
Monsieur Antoine Kaburahe, Moi, personnellement je peux vous dire sans se tromper le salut de ce Pays n’est pas dans les mains de nos soi-disant intellectuels, c’est faux et archi-faux, Histoire est et on peut bien la consulter nos intellectuels en presque tout le temps contribuer en aucun cas à un changement positif de ce pays. Alors, on peut se poser les questions pourquoi juste au Burundi Les intellectuels n’ont rien apporter à ce pays? Manquer de vision global avec la réalité de la population? Est ce qu’ ils ont les ambitions ou les intérêts qui ne sont pas en rapport avec la population?? On peut se poser milles questions mais ce qui est sur les intellectuels Burundais n’ont rien apporter de spéciale pour bien batir ce bon pays. l’exemple parlant est dans la présente crise politique, allez bien voir , tous les politiciens de grandes calibres(intellectuels), ils ont bien mal lu la problématique, et préconiser une fausse solution. Voilà bien les fameux intellectuels burundais.
Le Burundi a-t-il vraiment besoin d’intellectuel? Peut-on avoir le sentiment de satisfaction si on se contenter de faire vraiment son métier au Burundi? Les élite burundaises courent au plus pressant gagner ce qui peut-être gagné avant qu’il ne soit trop tard. On court derrière les diplôme et cela suffit à donner une place. Par le travail intellectuel, on ne gagne rien dans notre espace socio-économique. Ainsi je réponds que le Burundi n’a aucun besoin d’intellectuel.
Nous sommes dans un pays malade! pour etre quelqu’un il faut etre ridicule , médiocre , incapable d’analyser ou de donner un point de vue , un ndiyo bwana , on n’a bcp humilié les intellectuels , les étudiants, …..bref, si on est pas mendiants on ne mérite rien! les intellectuels sont la mais n’ont pas de place car nous sommes presque dans la foret ou le plus fort peut tout détruire!
« Où sont nos intellectuels? » Ils sont là, partout. Au pouvoir et dans ses coulisses. Dans l’opposition et dans ses coulisses depuis qu’officiellement il n’y a plus de parti unique. Les intellectuels et les intellectuelles sont donc partout dans la société burundaise. Toutes les ethnies confondues, les intellectuels civils partagent la responsabilité avec les intellectuels en kaki de tous les maux et toutes les merveilles que connaît le Burundi depuis des années jusqu’aujourd’hui. Je ne suis pas de l’avis de Kaburahe quand il dit que les régimes militaires « se sont toujours méfiés de l’intelligentsia ». Je pense, au contraire, que chaque régime, quel qu’il a été ou quel qu’il soit de nos jours, a eu ou a ses intellectuels.
L’intellectuel a aujourd’hui cédé sa place à Uwamahoro, Ndakugarika, goritath, steve , rwembe, ndabirabe, nyamutwe ect…..
Silence on assassine. Même Kaburahe a fait son éditorial à 8000km de Bujumbura, donc à Anvers en Belgique.
Mon ami le Burundi est descendu trop bas dans l’abime . La colère de ses enfants ne fait trop peur.
Kibwa
« Où sont nos intellectuels? »
Reka reka basha gutwenza abantu. Voici une histoire vraie que j’ai vécue. Dans un établissement universitaire (en Afrique), le professeur le plus gradé était le Directeur de l’établissement. Le recteur de l’ensemble des établissements universitaires est mort et on cherchait un nouveau recteur. Ce directeur est venu me voir pour me demander de lui trouver un sorcier fort au Burundi pour l’aider à être nommé recteur. Je vous dis que je n’ai pas mâché mes mots: je lui ai dit de laisser au sorcier le cours qu’il donnait aux étudiants.
Haraho usanga umunyagihugu nyarucari arusha iwize muri kaminuza kwiyumvira ivyerekeye igihugu.
Il nous faut la formation, c’est vrai ; mais nous avons aussi besoin d’une révolution mentale (changement de mentalités).
L’ancien Ministre Bimazubute Gilles, le colonel Jean Baptiste Bagaza et l’historien Sylvestre Ntibantunganya sont les 3 principaux intellectuels qui ont eu le courage de crier face à l’injustice de ces 50 ans que notre peuple subit!
@Sindumuja-Ntamwana
Vous avez oublié un détail de taille: de préciser que c’est selon vous! Car si vous croyez que tout le Burundi est de cet avis, il est fort probable que vous avez affaire à des hallucinations!
Que vous ayez affaire!
Iwacu m’apparaît comme une plateforme ouverte, et les articles de fond publiés récemment sont le signe encourageant d’une réflexion qui dépasse les limites imposées par les divisions de parti ou d’appartenance « ethnique ».
Je seconde Monsieur Kaburahe – soutenez les efforts d’Iwacu.
Merci chers auteurs et coauteurs si vous y êtes pour cet article qui montre vôtre dimension de patriotisme .Moi je suis né dans une famille où personne de ses membres n’a jamais dirigé au moins une colline et quand on m’accuse d’appartenir au sud comme un péché originel alors que personne ne choisit ni son jour de naissance ni du lieu .Cela montre comment l’élite politique est encore primitive où le l’attitude négative conduit les dirigeants à favoriser un groupe des gens de la société et ainsi entraîner la chute du régime auquel il travaille .Mais pourquoi ajouter le drame au drame? Si vous accusez tel régime sans pour faire le meilleur ,je me demande pourquoi vous avez réclamé un changement qui ruine tout un peuple .La province de Rutana dans laquelle je suis né ,étudié et grandit disposait un seul lycée lui aussi inauguré en 1989 par Buyoya Montre que même au sud il y avait des lacunes et que les motifs d’exclusion sont visibles .Tout intellectuel peut critiquer ou demander des explications comme je me demande pourquoi ndadaye a été tué ? Les ignorants et les commanditaires dironts qu’il préparait un génocide et moi je les demanderais si la mort était la peine que les magistrats ont prononcé
les problèmes du Burundi dépensent les nations dépensent les intellectuelles ni agafukamunwa c est pourquoi on la ferme