C’est officiel, la ministre de la Justice annonce que la première vague de prisonniers remplissant les conditions d’élargissement pour bénéficier de la grâce présidentielle seront relaxés dans deux mois.
« C’est le chef de l’Etat lors de son discours à la Nation qui a défini lui-même ces critères », précise la ministre Aimé-Laurentine Kanyana. Elle fait savoir qu’une commission ad hoc est à l’œuvre pour élaborer des listes des prisonniers éligibles afin de jouir de cette faveur.
Mais elle met en garde ceux qui trichent en modifiant les dossiers des détenus pour qu’ils bénéficient frauduleusement de cette grâce. « Ils seront sanctionnés. Nous espérons que les membres de cette commission useront de beaucoup de prudence dans l’identification des prisonniers qui vont bénéficier de cette mesure ».
La ministre Kanyana reconnaît que certains membres de cette commission, les cadres et agents des prisons ne sont pas des saints : « Il peut arriver que des prisonniers qui ne sont pas éligibles soient glissés sur les listes».
Comme ce genre de cas est arrivé, admet-elle, le ministère a mis toutes les balises pour que les analyses se fassent correctement afin qu’il n’y ait pas de prisonniers non éligibles sur les listes des bénéficiaires de cette grâce présidentielle.
« Celui qui, par mauvaise foi ou par imprudence, va leur permettre de se glisser sur les listes des bénéficiaires de la grâce présidentielle, sera sanctionné conformément à la loi », a averti la ministre de la Justice dans une interview accordée à la Radio Isanganiro.