C’était ce vendredi 2 octobre. Sacodé (Santé, communauté et développement) organisait un dîner de gala en remerciement à ses donateurs pour le projet de distribution des serviettes hygiéniques « Agateka » dans plusieurs écoles dans le pays.
« Cela a été toujours dur pour moi ! J’utilisais des bouts de tissus ! », raconte Jeanne Mukamana dans une vidéo projetée dans la salle. L’élève de Gikuyo, dans la province Kirundo, ajoute qu’elle devait parfois s’absenter pour éviter que ses camarades ne se moquent d’elle. « Je dégageais de mauvaises odeurs. Et à cause de cela, je ne pouvais pas aller à l’école pour ne pas indisposer mes camarades ! », témoigne Mukamana.
« Je me servais de bouts de tissus et j’en étais infectée à mon insu ! », témoigne ensuite Ange Uwimana, élève dans la même école que Jeanne. Ange ajoute que parfois, ses règles survenaient en classe. « Comme je ne disposais pas de serviettes adéquates, les autres élèves étaient assez vite au courant ».
Grâce Françoise Nibizi, directrice exécutive de Sacodé, affirme que le manque de serviettes hygiéniques est un problème sérieux en milieu en milieu scolaire.
Et de préciser que selon les données récoltées auprès des D.P.E, 93.000 filles sont concernées par le cycle menstruel chaque année en milieu scolaire. De ce chiffre, Sacodé souligne avoir atteint 30000 d’entre elles à qui il a été offert des serviettes hygiéniques « Agateka » gratuitement.
Notons qu’un paquet de serviettes « Agateka » coûte la somme de 10.000 BIF et dispose d’une durée de validité de 3 à 5 ans.