Le Fonds International de Développement Agricole (FIDA) a organisé une journée d’information sur ses réalisations de 2009 à 2018. Le bilan est largement positif. Le gouvernement et les bénéficiaires s’en réjouissent.
A l’hôtel Club du Lac Tanganyika, tout le staff du FIDA, Déo-Guide Rurema, le ministère de l’Environnement, Agriculture et Elevage, Mme Evelyne Butoyi, ministre en charge de la jeunesse, des gouverneurs de provinces, des cadres de différents ministères, … étaient rassemblés. Objectif : partage des résultats des réalisations des projets et programmes financés par le FIDA au Burundi.
Les bénéficiaires avaient exposé des avocats, des régimes de banane, du lait, des fromages, du beurre, du miel, du riz, objets de décoration, etc.
« L’année 2018 a été soutenue et gratifiante à bien des égards pour le programme du FIDA au Burundi », a déclaré Aïssa Touré, sa Représentante au Burundi. Une année marquée par des missions de supervision ou de revue à mi-parcours mais aussi des exercices plus complexes telle la formulation du Projet d’Intensification de la Production Agricole et de Réduction de la Vulnérabilité au Burundi (PIPARV-B), a-t-elle ajouté, notant que ce projet a été récemment approuvé au Conseil d’administration du FIDA. Elle a, en outre, évoqué le lancement du Projet d’Appui à l’Inclusion Financière Agricole et Rurale au Burundi (PAIFAR-B).
Au Burundi, Aïssa Touré a précisé que le programme conjoint du gouvernement et du FIDA comprend six projets actifs d’une valeur de près de 383 millions $ dont 140 millions $ sur le financement du FIDA. Ce qui touche globalement 713 mille ménages au niveau national.
Et avec le PIPARV-B, près de 1.175.000 personnes réparties dans 235 mille ménages seront touchées.
Amélioration du niveau de vie
Via une projection faite à cette occasion sur les réalisations du FIDA, le portefeuille au Burundi au Burundi est de 274 millions $ dispatchés en six projets et programmes tels que PAIVA-B (56 millions $) ; PRODEFI et EJR (68 millions $) ; PRODEFI II (51 millions $) ; PROPA-O (23 millions $) ; PNSADR-IM (51 millions $) et PAIFAR-B (25 millions $).
Concernant la protection des bassins versants, 84.348 ha ont été protégés et 7.500 ha de marais aménagés. Ce qui a augmenté la production rizicole jusqu’à 5 tonnes / ha au lieu de 1,5 tonnes /ha.
La production moyenne de lait est passée de 2litres/jour pour une vache de race locale à 6 litres et 69 hangars et aires de séchage ont été construits.
Le FIDA se focalise également sur le développement pastoral. Ainsi, 18.215 vaches ont été diffusées, 37 centres de collecte de lait érigés, équipés et rendus opérationnels. Déjà, 13.800 tonnes de lait ont été collectés.
L’amélioration alimentaire est également chère au FIDA. Via des foyers d’apprentissage et de réhabilitation nutritionnelle, 30 mille personnes ont amélioré leur alimentation.
Quid de l’inclusion financière ? Un montant de plus de six millions $ de crédits a été accordé à la population entre 2013-2018. Pour permettre à la population d’avoir des hypothèques, le FIDA a initié un programme de sécurisation foncière. Ce qui a permis la délivrance de 50.758 certificats fonciers. Conséquemment, 1.131 personnes ont accédé aux crédits sur base desdits certificats.
A travers un programme sur l’emploi, 32.413 emplois permanents ont été créés particulièrement pour les jeunes.
Pour faciliter le transport des récoltes, accès aux champs, … 431 km de pistes tracées et/ou réhabilitées.
Pour la Représentante du FIDA, ces résultats sont le fruit d’un acheminement constant et sans cesse raffermi. « Nous avons exploré, innové et répondu ensemble à bien des contraintes et des demandes du monde rural et de l’agriculture au Burundi.» Avant d’affirmer : « Nous pouvons humblement être satisfaits du chemin parcouru. »
Et de reconnaître néanmoins quelques défis tels que l’engagement avec le secteur privé, la professionnalisation de la finance rurale inclusive et les investissements pour la résilience aux effets des changements climatiques.
La satisfaction des bénéficiaires et du gouvernement
Dans une ambiance festive, des bénéficiaires ont témoigné. Cas de Sonia Mbonihankuye, de Bugendana, province Gitega a indiqué qu’aujourd’hui, sa vache donne 20 litres/ jour et que sa production agricole a triplé. Actuellement, elle a six vaches, une maison en tôles, une moto pour le transport, etc. Cette femme compte acheter une voiture en 2024.
Idem pour Célestin Bizimana, un ancien combattant de Bujumbura a révélé qu’avec un porc reçu du FIDA, il a déjà acheté deux parcelles. Et Jean-Bosco Nshimirimana, de Busiga à Ngozi de confier qu’actuellement, il cultive sur 8 ha différents types de culture et de façon moderne. Etc.
Au nom du gouvernement, Déo-Guide Rurema, ministre de l’Environnement, de l’Agriculture, de l’Elevage a apprécié les actions du FIDA. « Le partenariat avec le FIDA a un impact concret et visible qui apporte des solutions au besoin de la population. Cette amitié est fondée sur le travail.»
Il en a profité pour encourager les bénéficiaires à s’approprier, à pérenniser les acquis et à partager leurs expériences à la communauté.
« Nous apprécions hautement les financements du FIDA et les approches d’interventions utilisées au Burundi étant donné qu’elles répondent aux priorités du gouvernement pour le développement du monde rural.»
M. Rurema a noté avec satisfaction que le cadre de concertation entretenu par les projets financés par le FIDA et l’administration centralisée est important pour améliorer la mise en œuvre des projets. Selon lui, via ses financements, il a appuyé la mise en œuvre du Plan National d’Investissement Agricole (PNIA).
Il a enfin remercié Gachem Kaderi, représentant sortant du FIDA au Burundi pour son engagement au développement du monde rural.