« Verrouillage de l’espace démocratique et insécurité grandissante », résume le rapport de l’OAG (Observatoire de l’Action Gouvernementale) sur l’état de la gouvernance du 1er janvier au 30 juin.
Sur le plan politique, l’OAG constate que le pouvoir du Cndd-fdd qui a remporté la presque totalité des sièges à l’Assemblée Nationale, a bloqué l’espace aux autres acteurs sociopolitiques. Ce qui rend quasi-impossible la participation citoyenne : « Les partis de l’opposition parlementaire, Uprona et le Sahwanya-Frodebu Nyakuri ne parvenant pas à peser sur les décisions de la majorité qui les écrase sans pouvoir faire prévaloir leurs positions, ont fini par se complaire dans cette logique de gouvernance proche de la dictature », indique Gertrude Kazoviyo, vice- présidente de l’OAG.
En matière de sécurité, l’OAG condamne l’insécurité persistante qui a caractérisé ce semestre : « Des assassinats et des exécutions extrajudiciaires, dirigés surtout contre ce que le gouvernement appelle des « bandits armés », se sont multipliés avec un pic en mai et juin », déplore Mme Kazoviyo.
Sous le chapitre des droits de l’Homme, l’OAG trouve que les libertés politiques restent menacées, celle de la presse secouée : « Des convocations intempestives ont déstabilisé le travail des journalistes de la presse privée indépendante », rappelle la vice présidente de l’OAG.
Sur le volet économique et social, l’OAG souligne la prévalence de la corruption ainsi que la persistance des mouvements de grèves tant dans les milieux estudiantins que chez les fonctionnaires des secteurs sociaux. Mais également dans la magistrature.
Pour sa part, Mme Kazoviyo, trouve le dialogue comme moyen important pour résoudre ces problèmes qui handicapent la bonne gouvernance.