La ville de Gitega, la deuxième du pays, connait actuellement une extension de grande envergure. De nouveaux quartiers comme Nyabututsi, Shatanya II, III, IV, Rango, CENAR, Birohe,… se construisent. Cependant, l’installation de l’électricité ne suit pas le même rythme. Ce qui constitue un grand handicap pour son développement effectif et durable.
<doc4137|left>D’après François Ndabahagamye, chargé de la surveillance de l’état de l’environnement au niveau national, en plus de ces quartiers naissants, de nouvelles infrastructures d’intérêt national, comme un hôpital de référence, une université sur la colline Tankoma et une autre sur la colline Mweya, seront bientôt construites.
Cependant, il déplore que cet agrandissement de la ville ne soit pas suivi d’une augmentation des sources d’énergies. D’après M. Ndabahagamye, la population doit partager le peu d’électricité disponible.
Électricité, très vitale dans la ville de Gitega
Selon François Ndabahagamye, l’électricité constitue une source d’énergie très vitale pour la population de cette ville. Car, selon lui, la soudure, la menuiserie, les ateliers de couture, les salons de coiffure, … sont les principales activités exercées à Gitega. Sans l’électricité, dit-il, il leur est très difficile ou quasiment impossible de travailler.
Malheureusement, ce responsable de l’environnement souligne que même le barrage nouvellement construit sur la rivière Ruvyironza ne fournit pas la quantité de kilowatts escomptée. D’après lui, ce barrage ne produirait qu’un tiers de la quantité attendue. Cela est causé par, précise-t-il, un dysfonctionnement des machines de ce barrage.
Selon Jean Claude Manirakiza, directeur de la Regideso dans la région Est (Cankuzo, Gitega, Rutana, Ruyigi), le déficit énergétique est évident. Il y a un déséquilibre entre la quantité produite et les demandeurs d’électricité suite à l’agrandissement des agglomérations urbaines.
Que faire ?
Pour Jean Claude Manirakiza, le gouvernement est à l’œuvre pour construire d’autres barrages comme sur les rivières Kaburantwa et Mpanda. Une autre solution est de motiver, selon lui, les investisseurs privés dans ce secteur.
Il demande à la population d’utiliser des groupes électrogènes, des plaques solaires et des batteries. Une idée soutenue aussi par A.N, un soudeur en face du marché de Gitega.
Face à la cherté des plaques solaires et d’autres machines productrices d’énergie, A.N. demande au gouvernement d’exonérer ces produits de toute taxe. Cela permettra, explique-t-il, aux privés de venir investir dans ce secteur.