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Société

Gitega : une rentrée pas comme les autres

12/09/2020 Commentaires fermés sur Gitega : une rentrée pas comme les autres
Gitega : une rentrée pas comme les autres
Collégiens et lycéens sur le chemin de l’école.

Avec la pandémie de la Covid-19, collégiens, lycéens et écoliers qui rejoignent les salles de classe semblent ignorant sur les gestes barrière. Les responsables des écoles affirment qu’il s’agit plutôt d’un bon début même s’il y a évidemment toujours des problèmes à noter.

Après deux mois de vacance, les élèves ont regagné le banc de l’école lundi 7 septembre 2020. Sourire aux lèvres, sac au dos en bandoulières, uniformes flambants neufs, les jeunes filles et garçons affirment qu’ils sont contents de retrouver leurs camarades de classe. Par ignorance ou par négligence, ces apprenants s’embrassent et se promènent sur le chemin de l’école et à l’intérieur de la cour main dans la main. Devant chaque porte de classe, un seau rempli d’eau et un morceau de savon est mis à côté. Mais beaucoup ne songent pas à se laver les mains et entrent en classe comme si rien n’était. Interviewés sur les mesures barrières, certains racontent qu’ils savent qu’il faut se laver les mains à l’eau et au savon autant que possible, l’observance de la distance d’un mètre au minimum entre personnes. « Depuis ce matin, je me suis lavé les mains au moins cinq fois. Parfois c’est gênant de toujours s’essuyer sur le pantalon », indique Sixte de l’Ecofo Yoba. D’après lui, il fallait un essuie-main à côté du seau d’eau. Quant à Diane sa camarade de classe, les mains mouillées sur les cahiers rendent sales les papiers. A entendre leurs propos, ces collégiens et lycéens se moquent énormément des mesures de protection contre le covid-19. « Si réellement se laver les mains protège contre la corona virus, les blancs ne seraient pas malades. A vrai dire, je ne crois pas beaucoup à ce qu’on nous raconte », explique Lionnel tout en voulant convaincre ses amis. Ils ne pensent même pas à faire le test de coronavirus.

« Nous avons entendu qu’on fait entrer un tuyau dans la bouche jusqu’à l’œsophage et que c’est douloureux. Même si on nous forçait d’y aller, je préfèrerais qu’on me retire 20points en éducation », répondent tous de concert.

Respect des gestes barrière

Un enseignant de l’Ecofo de la Paix confie que ses élèves se moquent éperdument du respect des gestes barrières.

« Ils prennent pour une corvée le respect des gestes barrières et jouent au chat et à la souris avec nous », ajoute-t-il. Une autre enseignante en cours raconte qu’il est difficile de toujours répéter aux élèves ce qu’ils doivent faire.

Selon les directeurs des écoles, ce comportement de leurs éduqués est d’une part compréhensible du moment que c’est encore au début de l’année scolaire.

« Chaque matin, nous les avertissons sur le danger de cette pandémie et le respect de tous les gestes barrière. C’est un travail de tout le monde de tous les jours et nous voulons que les parents aussi entrent dans la danse pour prendre ces dispositifs même à la maison », a confié Guillaume Havyarimana du Lycée communal urbain de Gitega.

Ces directeurs restent tout de même inquiets pour la suite. Surtout que les élèves s’asseyent à 3, voire 4 sur un même banc pupitre. Pour les parents, les dispositions ne sont pas réunies pour le respect des gestes barrières dans les lieux d’apprentissage.

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