Exerçant le métier de veilleur dans le quartier Bwoga I en commune Gitega, Zacharie Bandirubusa, 48 ans et père de 6 enfants, a été assassiné dans la nuit de ce mardi 10 février. Les enquêtes ont déjà commencé, selon la police.
A l’aube de ce mardi, son fils aîné se rend au lieu de travail de la victime, car ce dernier lui avait promis un travail sur le chantier qu’il veillait. Eric Koradusenge, 20 ans, ne s’attendait pas à trouver une telle scène macabre. «Quand je suis arrivé, le portail n’était pas fermé à clé, contrairement aux autres jours. Je l’ai poussé et ai trouvé la dépouille de mon père, tout près du portail.» En pleurs, il court chercher de l’aide puis téléphone à la famille qui habite sur la colline Teka, commune Nyabihanga, en province Mwaro.
Autour de la dépouille de Zacharie Bandirubusa s’observe une mare de sang. A côté de lui se trouve deux gros cailloux dont un maculé de sang. Apparemment, c’est l’arme du crime car la tête de la victime est déchiquetée. «Hier, il était en train de travailler au chantier en transportant du ciment dans la maison », indique son fils aîné. «Dans la soirée, on l’a vu avec d’autres veilleurs. Ils venaient du restaurant », ajoute son frère, Augustin Bujembona.
Un crime crapuleux?
Après avoir commis ce crime, le ou les assassins ont seulement pris la radio et la bicyclette de la victime. Et pourtant, dans la maison, il y avait des sacs de ciment, des carreaux… mais ces malfaiteurs n’ont pas mis les pieds à l’intérieur de la maison. «Peut-être qu’il cherchait de l’argent, car son patron lui en avait donné pour acheter du ciment », souligne son fils. Et d’ajouter que son père n’avait aucun problème ni avec sa famille ni avec l’entourage.
Le beau-frère de la victime, Evariste Nkeshimana, voit dans ce crime une marque de jalousie. «Il bénéficiait d’une confiance aveugle de la part de son employeur.» Selon lui, son patron pouvait lui confier une somme importante d’argent pour acheter tout le matériel nécessaire au chantier. «Les assassins l’ont fait par jalousie. Ils pensaient peut-être qu’il va être riche.» Il affirme mordicus que la victime connaissait ses assassins dans la mesure où il n’y a eu aucun signe d’infraction. «Il a gentiment ouvert le portail à ses assassins. Les clés se trouvaient à côté de son corps.» La police a été sur les lieux et a commencé les enquêtes.
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