Cédric Bigirimana (12 ans), élève en 5ème année primaire à l’Ecofo de Bihanga, en commune et province Gitega, a été battu à mort par son enseignant Mathieu Mbarushimana, mercredi 17 octobre. Il était à l’école lorsque son enseignant lui a assené des coups de pied et de bâton occasionnant une fracture de sa colonne vertébrale. L’enfant avait oublié d’amener le torchon à l’école. Il a été hospitalisé au centre de santé Béthanie. Cédric a succombé une semaine plus tard.
Selon les parents des élèves de cet établissement, ce n’était pas la première fois que l’enseignant maltraitait ses écoliers. Certains parents avaient déjà averti la direction de cette école, mais rien n’a changé.
Pour Ferdinand Simbaruhije, secrétaire général de la fédération nationale des associations engagées dans le domaine de l’enfance au Burundi (Fenadeb), ce cas constitue l’une des violences que les élèves subissent au quotidien par ceux qui sont censés les protéger et les instruire.
« La Fenadeb ne se lassera jamais de dénoncer les maltraitances physiques utilisées comme sanctions infligées à l’encontre des élèves pour les erreurs commises en milieu scolaire ».
M. Simbaruhije tient à rappeler que l’école constitue un milieu d’épanouissement pour les enfants. Il demande au ministère de l’Education de prendre des mesures appropriées pour éradiquer la pratique des punitions corporelles en milieu scolaire. « Il faut punir exemplairement les enseignants qui passent outre ces mesures ». Et de demander à la justice de punir cet enseignant pour décourager un tel comportement à l’avenir.
Signalons que cet enseignant Mathieu Mbarushimana s’est rendu à la justice échappant ainsi à une foule qui voulait se faire justice.