Presque toutes les écoles secondaires à internat à Gitega connaissent depuis quelques jours une rupture de stock de nourriture.
Les magasins où d’habitude est stockée la nourriture sont vides. Au Lycée Notre Dame de la Sagesse (ex-CND), sauf quelques sacs de farine de manioc, 1,5 tonne de riz, quelques litres d’huile de palme et 25 kilos de sel de cuisine, rien de plus comme approvisionnement.
Même son de cloche à l’Ecole technique de Kwibuka. Les responsables contactés ce mardi indiquent qu’ils essaient de convaincre les fournisseurs pour continuer de les approvisionner en attendant que les subsides arrivent dans les caisses de l’école.
C’est après que les subsides accordés par le ministère de tutelle aient pris du retard que les responsables des écoles ont exprimé leur inquiétude.
Ils redoutent des agitations et des grèves que cette situation pourrait occasionner. D’après eux, le dernier ravitaillement remonte à décembre dernier. Selon les directeurs, les fournisseurs refusent de leur livrer de la nourriture parce que la dette de plusieurs millions de francs contractée lors du dernier approvisionnement n’est pas encore honorée.
« Que les subsides soient majorés et payés à temps »
Les responsables des écoles secondaires demandent que le minerval soit revu à la hausse.
« Les 800 Fbu par élève et par jour sont insignifiants. Si c’était ma volonté, je demanderais que ces montants soient revus à la hausse car les prix sur le marché ont augmenté vertigineusement », a suggéré Abbé Elie Sakubu directeur du Lycée Notre Dame de la Sagesse. Sans toutefois charger personne, Elie Sakubu indique que cette situation peut perturber les enseignements au moment où le deuxième trimestre bat son plein. Il fait savoir en outre qu’il garde toujours espoir qu’il ne sera pas obligé de renvoyer les élèves chez eux par faute de nourriture.
Contacté, le Directeur Provincial de l’Enseignement à Gitega a déclaré que la question dépasse ses prérogatives