Les services médicaux et l’assistance sociale travaillent dans un même bâtiment. Les responsables du village d’enfants demandent aux administratifs un espace pour construire d’autres immeubles.
<doc5356|left>Le centre est situé au quartier Nyabututsi, près du monument Monseigneur Joachim Ruhuna. Le programme de renforcement de la famille avait espéré y trouver un espace suffisant pour ses travaux d’assistance aux enfants orphelins et vulnérables. Mais depuis 2008, tous ses services sont dans un même bâtiment. Certes, l’immeuble est à étages, mais faute d’espace, malades et assistés sociaux sont souvent obligés de se bousculer : nombreux sont ceux qui cherchent des services et qui sont logés dans les mêmes appartements. Ainsi, le rez-de-chaussée est utilisé comme officine, laboratoire, cabinet de consultation, chambres pour hospitalisation, et même un bureau administratif.
Au niveau supérieur, les stocks, les bureaux et des assistants sont dans la même salle. Le Docteur Immaculée Nimpagaritse, médecin-directeur du programme de renforcement des capacités des familles au sein de SOS villages d’enfants Gitega déplore cette situation. Selon elle, depuis la mise en place de ce programme, les responsables ont demandé à cor et à cri à l’administration de la province de Gitega une place vacante pour y ériger des constructions capables d’accueillir tout ce monde.
Dr. Nimpagaritse affirme que des bienfaiteurs avaient promis de financer la construction de plusieurs appartements au cas où ils trouveraient un terrain libre.
D’après l’administrateur de la commune Gitega, le conseil communal a déjà donné son accord. Selon Valentin Nahimana, administrateur, quelques formalités au niveau des services de l’urbanisme restent à régler. Il tranquillise donc les responsables de ce programme pour qu’ils prennent patience. « Ce n’est qu’une question de jours pas de mois. La commune est reconnaissante de l’utilité de leurs bonnes actions. »
Le programme de renforcement de la famille permet aux familles de consolider les réseaux de soutien pour les enfants orphelins et vulnérables et leurs familles au sein de la communauté. Aux vulnérables qui sont scolarisés, il fournit matériels, frais scolaires et autres équipements indispensables.
En plus de ces enfants, il permet aux familles tutrices de renforcer leurs capacités pour protéger, prendre soins de leurs enfants et renforcer les réseaux de soutien en leur octroyant des cartes mutuelles et des micros crédits après présentation de leurs projets. Le programme donne aussi des tôles ondulées à ceux qui veulent construire et paie les charpentiers. D’après les responsables du programme, le meilleur endroit pour l’épanouissement de l’enfant, c’est sa famille biologique. Mais quand ces conditions ne sont pas réunies pour la prise en charge, le village d’enfant SOS héberge les enfants. Selon le docteur Immaculée Nimpagaritse, le travail de renforcement des familles ne se limite pas dans la prise en charge seulement des scolarisés mais aussi les tuteurs qui acceptent d’accueillir les enfants.
Jeannine Irakoze, 14 ans, étudie en 4ème année primaire. Elle est orpheline de père. Sa mère l’a laissée à sa tante pour aller se remarier. Comme elle le confirme, sa tutrice n’aurait pas de moyens suffisants pour la nourrir et en même temps la faire étudier. Mais grâce à l’aide de ce programme initié par SOS villages d’enfants, elle reçoit nourriture, matériel scolaire et des soins de santé gratuitement. Sa tutrice a eu un crédit pour faire le commerce.