Lundi 23 décembre 2024

Archives

Gitega : sel «impropre» vendu sur les marchés

07/02/2015 4

En provenance de la Tanzanie, ce sel fait peur aux habitants de la province Gitega dans la mesure où il contient des cailloux et du sable. Ces derniers demandent son retrait du marché.

Le gros de ce sel se trouve dans cette partie du marché de Gitega communément appelé "Mukabasazi" et dans les Magasins  ©Iwacu
Le gros de ce sel se trouve dans cette partie du marché de Gitega communément appelé « Mukabasazi » et dans les Magasins ©Iwacu

Son nom est «Chumvinzuri». Il est vendu dans différents marchés et magasins de Gitega. Il vient de la Tanzanie. Un sac de 25kg se négocie entre 14.000Fbu et 15.000Fbu. Le prix au kilo est de 700 Fbu contrairement à celui produit au Burundi appelé «Chumvisafi» qui coûte 800Fbu le kilo et 16.000 Fbu pour un sac de 25Kg. Les commerçants du marché de Gitega affirment sans faux-fuyant que c’est ce dernier qui est de bonne qualité.

«Ce sel appelé «Chumvinzuri» contient de petites pierres et du sable », martèle une maman du quartier Nyamugari. «Ce sel ne fond même pas. Quelquefois, il dégage des bulles lors de la cuisson», renchérit une autre habitante de ce même quartier. Les habitants de la ville de Gitega demandent le retrait de ce sel de tous les marchés. «Nous risquons d’attraper des maladies comme la méningite si nous continuons à consommer ce produit.»

Les commerçants le vendent en toute connaissance de cause

Interrogés, certains commerçants reconnaissent qu’ils sont au courant que cette marchandise est de mauvaise qualité. Ils ne nient pas ces caractéristiques évoquées par la population. Pour se dédouaner, ils assurent qu’ils l’importent de la Tanzanie, les sacs étant fermés. «On n’a pas les moyens de vérifier.» A la question de savoir pourquoi ils continuent de le vendre en sachant qu’il est mauvais pour la santé de la population, ils ont une réponse bien faite. Un d’entre eux hausse les épaules et déclare : «On ne peut rien faire. Les Burundais aiment les marchandises moins chères.» Ah bon! Au détriment de leur santé alors! Etonnant.

Yolande Nduwayo, chef de bureau régional du commerce intérieur, indique qu’elle est au courant de ce problème et qu’elle en a déjà discuté avec les commerçants qui vendent ce sel. «Ce sel incriminé existe en grande quantité ici à Gitega. Les stocks sont remplis.»Toutefois, elle souligne qu’elle ne peut rien faire à part produire un rapport pour ses supérieurs afin qu’ils prennent des décisions. Ce qui est insuffisant pour les citoyens de Gitega. Pour eux, il faut prendre des mesures dans les plus brefs délais. Par ailleurs, ces habitants déplorent l’absence d’une agence du Bureau burundais de normalisation et contrôle de la qualité (BBN) et demandent son installation. «On ne sait jamais. Peut-être qu’il y a d’autres produits que nous consommons qui sont, par exemple, avariés.»

Forum des lecteurs d'Iwacu

4 réactions
  1. Vuvuzela

    Sinanka aba DD nanka ibibi bikorwa na bamwe muri bo.
    Nkiyo myunyu « naturels » wosanga ari rejet ya Ocean Indien bakikinga mukiza kandi amagara yabantu ari en jeu.

  2. KABADUGARITSE

    Vérifiez s’il ne contient pas des sulfates de sodium!

  3. RUGAMBA RUTAGANZWA

    Et que fait l’autorité dasn tout cela??? Elle va réagir quand les gens comenceront à être malade ou qoui…! J’avais oublié, l’autorité est occupée à réprimer les journalistes, la société civile et les opposants…!!!

  4. uwarugwanye

    Mwosanga uwo munyu udandazwa na muvyara canke mugenzi wa petero nk. mwotangara. Har’uyundi yobitinyuka atari muri ka karwi ntavuze ka Songmbere na cumvimbaya? Barundi barundikazi kanura harageze ko twanka guhendesjwa imbommbo.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Que la compétition politique soit ouverte

Il y a deux mois, Iwacu a réalisé une analyse de l’ambiance politique avant les élections de 2020 et celles à venir en 2025. Il apparaît que la voix de l’opposition est presque éteinte. Il n’y a vraiment pas de (…)

Online Users

Total 3 643 users online