Avec l’inauguration des infrastructures d’assainissement, la commune Gitega, à travers le SETAG, veut rentabiliser ses déchets. Formule utilisée: latrines-déchets-vidange- traitement-fumiers-production agricole-aliments -latrine.
<doc3530|right>Le nouveau pari de la commune de Gitega est de lutter contre l’insalubrité, d’abord. 22 mars 2012. Des infrastructures construites par le Setag (Services Techniques d’Assainissement de Gitega) sont inaugurées. 11 écoles sont dotées aujourd’hui des latrines faciles à vidanger. Selon le gouverneur de province, plus de 10 mille élèves ont maintenant accès à un assainissement adéquat. A l’instar de ces établissements scolaires, des latrines sont déjà fonctionnelles dans les places publiques : les marchés, la prison de Gitega, le stade et l’abattoir.
D’une valeur de plus de 1,8 milliards de nos francs, selon un représentant du ministère de l’Intérieur, ces infrastructures construites dans différents endroits de la ville de Gitega ont été visitées. A Musinzira comme à Ntobwe, toutes les installations ont été construites dans le but de gérer les déchets provenant des ménages et lieux publics pour rendre la ville plus propre et vivable. D’après le représentant du gouvernement allemand, l’eau et l’assainissement constituent une priorité dans la coopération germano -burundaise.
Dans cette logique d’assainir et de rentabiliser les déchets, le projet phare de la commune de Gitega est déjà engagé, avec la construction d’une station de traitement à Ntobwe. Equipé de huit bassins construits avec un système de vases communicants, ce centre a été conçu pour accueillir tous les déchets des ménages de la ville de Gitega. Le SETAG envisage sensibiliser les ménages à stopper le système de vidange clandestin.
Qu’est-ce le Setag ?
Financé par la coopération allemande et coordonné par la commune Gitega, le Setag a exécuté ces travaux en trois volets principaux : assainissement collectif, individuel et service de vidange. Les travaux ont duré plus d’une année. Les écoles secondaires et primaires, dont la plupart connaissaient le problème d’insalubrité suite au manque de toilettes, ont été les premières à être servies.
La même coopération a aussi donné à la commune un camion de vidange. L’argent qui sert à couvrir les dépenses liées à l’entretien, la maintenance et le carburant ainsi que le paiement du personnel provient des utilisateurs : 40 mille Fbu sur chaque tour effectué. A Shatanya, le comité du quartier a fixé une somme de 1 200 Fbu par ménage et par mois. A l’abattoir, chaque boucher paie 200Fbu sur une vache et 60Fbu pour une chèvre. Au marché central et au parking Gitega –Bujumbura, les latrines sont gérées par les associations et le Setag perçoit quelques pourcentages pour prévoir les réparations nécessitant de grosses dépenses.