Sur tout le long d’un des caniveaux qui évacuent les eaux usées de la prison centrale, l’atmosphère est irrespirable. La population des alentours affirme que cette situation ne date pas d’hier.
C’est un caniveau qui sort de la maison carcérale, côté Musinzira. Les eaux qui y coulent sont souvent de la couleur noire. A quelques mètres seulement de la sortie, l’odeur devient irrespirable. Le comble, c’est au milieu des habitations, des restaurants, des bistrots de la bière locale, une pharmacie de la mutuelle, un hôpital et non loin d’une école primaire où les écoliers ne s’empêchent pas de jouer tout près de cette eau sale sans se soucier du danger. Ceux qui empruntent la route de l’hôpital régional de Gitega n’ont qu’un seul nom pour décrire cet endroit : « Hamwe hanuka », littéralement là où ça pue. Interviewée, la population des alentours déplore cette insalubrité. Elle dit que cette odeur est devenue le décor du milieu.
« Matin, midi, soir, c’est la même atmosphère irrespirable. Il faut garder toujours les portes et les fenêtres fermées sinon cette odeur empeste toute la maison », indique une mère de famille. Le déversement de ces eaux usées à l’extérieur de la prison contribue à la dégradation de l’environnement et à l’étouffement des populations.
« Avant même que le coronavirus oblige certains à porter le masque, nous l’avions déjà adopté surtout quand on veut s’attabler à l’extérieur de la maison », avoue un sexagénaire de ce quartier Musinzira. Selon lui, ils ont crié à tout qui veut l’entendre mais en vain. Ils se sont déjà résignés pour vivre dans cette puanteur.
« Même si on est ailleurs, c’est toujours la même odeur qui te poursuit. Je dirais même qu’elle est collée sur la peau», plaisante une vendeuse de boisson locale à quelques mètres de ce caniveau.
Personne n’est à l’abri
Selon les habitants, ces eaux usées n’ont plus de frontières. Elles arrivent jusque dans le petit ruisseau de Karonga, à quelques kilomètres de sa source et emmène avec elles ses saletés qui nuisent à la santé des personnes qui utilisent en aval cette eau pour la lessive et quelques fois la cuisson.
« Nous sommes au-dessous du quartier Musinzira sans doute que nous consommons l’eau mélangée avec celle qui vient de là. Parfois nous sentons une odeur étrange mais, c’est la routine », a reconnu Sylvie une domestique du quartier Yoba. Ils confirment que tous les déchets et les eaux usées produits dans le quartier Musinzira sont déversés dans le ruisseau.
Cette dégradation concerne le quartier Yoba en général et Zege en particulier. Ils font savoir que dans leurs quartiers où l’eau de la Regideso vient à compte-goutte, ils sont obligés de recourir à cette eau infectée. « On ne peut pas faire la lessive avec l’eau du robinet qui est rare. Nous sommes obligés de venir dans cette vallée », indique Audace qui fait le travail de blanchisseur. Pour beaucoup, il est nécessaire d’assainir les quartiers en introduisant un système de gestion de ces eaux usées (collecte, traitement, évacuation). La proximité avec les eaux usées peut engendrer des maladies comme la diarrhée, le choléra et la prolifération des moustiques.
Les DD construisent les locaux gigantesques des présidences, des permanances du parti etc ico kibazo c’umwanda ngaho nico kibwirizwa kuza imbere ya vyose, la santé de la population nico kintu nyamukuru !! Pauvre Burundi!
Non ! Non ! Pas les mêmes erreurs que dans la capitale économique ! M. le ministre chargé de l’urbanisme, un plan local d’urbanisme ou le schémas directeur de l’urbanisme ça vous parle ? La gestion urbaine ça vous parle aussi ? Le développement urbain ? Mettez à l’oeuvre vos urbanistes, architectes et ingénieurs ! Ils sont nombreux dans votre ministère ! Que Gitega soit un bijou urbain svp.
Et tout cela au vu et au su de nos chers élus et administratifs !!!
Umugwa mukuru wa politique wabaye umugwa mukuru w’umwanda!! Ingorane zitubanye urudubi