Le Lycée Notre Dame de la Sagesse abrite une classe de 7éme dans laquelle étudient 60 élèves présélectionnés sur dossier. Selon les autorités, ces élèves sont destinés pour être une élite. Beaucoup se demandent si réellement elle atteindra l’objectif fixé.
Il est 8h du matin au Lycée Notre Dame de la Sagesse. Les élèves sont déjà en classe, pas des va et viens dans la cour intérieure comme on le remarque souvent dans les autres établissements scolaires de la ville de Gitega. Dans une des classes, deux élèves sont assis sur un banc pupitre tandis qu’ailleurs ils sont à trois. Chaque élève a son propre livre.
Selon l’abbé Elie Sakubu directeur de ce lycée, ces élèves de la classe de 7ème sont présélectionnés sur dossier. Cette classe a pour vocation de former les futures élites. Tous les cours sont dispensés par des professeurs qualifiés. Ils sont suivis et encadrés plus que les autres élèves de l’établissement.
« Ils sont brillants.Ce sont les meilleurs parmi les meilleurs. Même si le trimestre n’est pas encore terminé, nous avons déjà remarqué qu’ils ont un niveau qui leur permettra de suivre sans difficulté les cours dispensés. »
Même constat chez les professeurs. Ils soulignent qu’ils sentent une différence dans cette classe par rapport aux autres.
« Ils sont plus appliqués que les autres élèves que nous enseignons.», souligne l’un d’eux.
A l’internat, dans un dortoir réservé uniquement à ces élèves de 7ème, des matelas grands formats flambant neufs sont sur les lits contrairement aux autres dortoirs.
Risque de divisions
Pour certains directeurs d’écoles, surtout privées, de Gitega, cette initiative était bonne mais à la longue, elle finira par décourager les autres établissements scolaires.
« Nous n’aurons plus les meilleurs élèves si ça continue. A la fin, les mauvaises langues diront que nos écoles accueillent les médiocres », déplorent-ils. Ces doutes subsistent aussi chez les parents à revenu moyen. D’après eux, seuls les enfants des riches auront la chance d’être mieux formés que les leurs.
« Avec l’enseignement fondamental, il sera difficile aux enfants des pauvres de réussir. Les parents qui payent les cours du soir à leurs enfants seront plus privilégiés que les autres. Etpartant, ils auront tous les privilèges du gouvernement. Ce qui peut engendrer des mécontentements et des divisions», déplore un parent. Un élève de la 8ème indique qu’il est un peu jaloux de ces élèves.
« Ils sont gâtés. Nous sommes prédestinés pour les écoles techniques alors qu’eux ils sont préparés pour être des élites du pays.» Selon lui, il fallait donner cette opportunité aux autres car le pays n’aura pas besoin seulement de ce petit nombre d’élèves de riches.
Les résultats au test national ne doit être le seul critère pour dire que tel ou tél élève est au dessus de la mêlée, on doit tenir compte également des résultats antérieurs disons depuis la première année secondaire. Un élève peut être intelligent est échoué au test . A titre d’exemple il peut être malade, tressé…, les conditions ne sont pas bonnes, ce jour-là.
Encore une division de plus. Tous les enfants devraient avoir les mêmes droits. Les enfants surdoués existent et on les fait passer dans des classes supérieurs simplement. Oui les génies doivent avoir leurs classes. Combien ils ont de quotient intellectuel? Le journaliste devrait faire un travail d investigation pour savoir comment ils sont recrutés. Je pense que c est tout simplement un autre coup contre l éducation laquelle était déjà à terre.
Moi en tant que enseignant qui connait bien les conséquences de ce genre d’enseignement , il serrait préférable que le ministère construise des écoles indépendantes au lieu des classes . La raison est qu’il y aura une haine entre les classes et les élèves . L’initiative en soi est louable et il faut l’encourager pour redonner la vraie valeur à l’éducation .
@Patrick Karabona
« J’aimerais aussi souligner que cette pratique de ségreger les élèves est fortement combattue en occident ces dernières années pour des raisons déjà mentionnées en haut. »
Je suis contre la différenciation ou la discrimination entre les élèves suivant un critère de don quelconque dans un pays où règnent déjà la discrimination éthnique, géographique et de classes sociales. Les pouvoirs publics devraient donner à tous les enfants les mêmes chances de s’en sortir. Aussi modeste que puisse être cette intervention de l’Etat.
Bonjour,
Mon probleme est plutot ke type denprogramme que ces enfants vont suivre. En effet, le programme normal est trop facile pour cea enfants et ils finiront par faire la competition autour de la memorisation a virvule pres. La proposition est que ces enfants puissent avoir un plus par rapport au programme normal, en favorisant la creativite , et la pratique plus que la theorie.
Une pure ségrégation. Y aura-il des proportions éthniques?
La salle de classe qui accueille ces génies en herbe adevrait être mieux équipée que ce je vois.
Au vu de cette salle de classe, il y a lieu de se demander ce que veut dire « élite » ou « excellence » chez nous. Si cette photo montre réellement ce que sera l’élite de demain au Burundi, ce que seront les autres fait froid dans le dos. Et la Ministre de tutelle est Docteur! S’il faut avoir un doctorat pour accoucher ce genre d’innovation, je préfère menuisier car lui, au moins, produit des résultats tangibles et utiles.
@Kalaas
Tout est relatif!
Guys, tout cela est une diversion. Le pouvoir dd a besoin des robos mais pas des hommes avec des cerveaux. Si non l’ancien vice -président n »aurait pas fui.
Il aurait été mieux de choisir toute une école pour accueillir ces élèves particulièrement brillants, comme ce fut à l’époque le cas du Collège du Saint-Esprit, du Petit Séminaire de Kanyosha et bien d’autres. Instaurer des classes parallèles des doués et des autres dans un même établissement est contraire au principe de l’égalité de traitement.
je suis un peu confus… que fait la notion de richesse dans ces ecoles d’excellence. selon cet l’article ces eleves sont selectionnes par merite?
Et sans doute notre pays compte des eleves brillant il faut leur offrir cette opportunite de s’epanouir, et arriver aux competences a la ahauteur de leur capacite intelectuelles et ils pourront contribuer au developement du pays.
Meme dans nos classes il y avait premier de classe, 2eme,… et sans pour autant dire que numero 20 etait bete mais pas probablement doue en matiere academique et une meilleure orientation professionelle (que certains on pu faire) permettra au numero 20 d’etre premier dans son domaine.
encourageons ces ecoles d’excellence!
@Ally
Les capacités intellectuelles d’un enfant ont un certain rapport avec le milieu de naissance et dont le niveau d’aisance matérielle, il n y a aucun doute là dessus. Plusieurs études montrent que les enfants des parents instruits font de meilleures études que ceux des parents non instruits ou moins instruits. Je pense que vous n’ignorez pas non plus que l’aisance matérielle ouvre l’accès à plusieurs possibilités d’instruction et d’apprentissage. Ceci dit il existe d’autres facteurs et notamment génétiques pouvant intervenir dans le niveau intellectuel d’un enfant . Lorsque ces facteurs ne sont stimulés par un environnement adéquat , l’enfant ne devient pas grand chose ou peut le devenir mais le niveau atteint n’atteindra jamais celui d’un enfant ayant les mêmes capacités intellectuelles mais vivant dans un environnement matériel plus aisé.
Autrement il y au depart des capacités intellectuelles à l’état brut mais ces capacités évoluent en fonction de l’environnement social et familial de l’individu. Avez vous des questions?
@Kabingo Dora
« Autrement il y au depart des capacités intellectuelles à l’état brut mais ces capacités évoluent en fonction de l’environnement social et familial de l’individu. »
Comment expliquez-vous la réussite à l’université d’un enfant né dans un village très reculé d’Afrique et l’échec d’un enfant né dans une capitale d’un pays développé et issu d’une famille aisée?
Je connais quelqu’un qui est né dans une campagne des hauts plateaus de la crête Congo-Nil, qui gardait les vaches et les chèvres à l’école primaire, et qui participe actuellement au lancement des fusées dans l’espace dans un pays développé.
Je parie que ses parents ne savaient ni lire ni écrire.
@ Bakari
C’est ce que j’expliquais cher Bakari , chez un enfant les potentialités peuvent exister , tout dépendra de la manière dont elles seront stimulées ou encouragées..Je n’ai nullement dit quún enfant de la colline ne peut pas avoir un bon diplome .Nous disons la même chose.
Chers amis, les écoles ont eu toujours des niveaux différents : sans sous-estimer personne, celui qui sortait du collège du saint-Esprit était plus outillé que celui de certains établissements. Il ne faut pas avoir peur de l’excellence. C’est plutôt abaisser tout le monde qui est dangereux. Mais qu’à cela ne tienne, l’essentiel est que chacun puisse trouver sa place dans la société. Aux politiques de créer un climat apaisé de développement économique et social.
Nta kindi cokozwe i Burundi atari amacakubiri.
Ivyo ni ubwa mbere bishitse kw`isi aho bimera uko dans un meme etablissement.
Il faut plutôt mieux vous informer avant de dire, de façon péremptoire, que cela n’existe pas ailleurs. Pour vous donc, plutôt que de privilégier l’élite, il faudrait encourager le nivellement par le bas. Je ne comprends pas finalement pas le Burundais…