Mardi 05 novembre 2024

Société

Gitega : faute d’espace pourquoi pas l’enterrement à domicile ?

Valentin Nahimana, l'administrateur de Gitega ©Iwacu
Valentin Nahimana, l’administrateur de Gitega : « La question des cimetières dans ma commune est très complexe » ©Iwacu

L’administrateur communal, Valentin Nahimana, indique que dans les jours à venir les personnes qui le désirent seront obligées de cotiser pour s’acheter une concession en vue d’inhumer les leurs : « La loi permet à des personnes de se regrouper pour s’acheter un terrain dans cette optique. » Et d’ajouter : «Il n’est pas interdit d’inhumer un membre de la famille dans sa propriété. Il suffit de demander une autorisation auprès du ministère de l’Intérieur. On reçoit une réponse dans moins de 24 h. »
Et de déclarer : « Actuellement, la commune n’est plus capable de trouver une solution à elle seule. »

Selon une étude de l’Institut géographique du Burundi (IGEBU), financée par le programme Gutwara Neza de l’Union Européenne, les terres domaniales dans la commune de Gitega  sont estimées à 2008,4735 ha. Cette superficie se réduit sensiblement comme peau de chagrin suite à l’accroissement de la population et la création de nouveaux quartiers. Actuellement, la commune de Gitega dispose de deux cimetières, à Rubabi et à Bwoga rural.

De moins en moins des cortèges funèbres

Les deux cimetières existants, presque saturés, sont en outre très loin de la ville. Cet éloignement n’est pas sans conséquences pour la population. La longue distance à parcourir n’incite plus les voisins qui ne disposent pas de moyens de déplacement à se joindre aux cortèges funèbres. Ils demandent à l’administration et à l’urbanisme de songer aux cimetières avant de créer de nouveaux quartiers. « Les pauvres sont plus touchés que aux autres. Ceux qui ont de l’argent peuvent trouver une place à Mushasha (cimetière de l’Eglise catholique). Mais nous les pauvres, nous devons parcourir ces kilomètres à pied », déplore une famille qui n’a pas trouvé personne pour l’accompagner à l’enterrement de son fils.

Forum des lecteurs d'Iwacu

4 réactions
  1. kirinda

    hahaha..Basha ni mu ndeke ntwenge…Mbega uwo si wa musitanteri avugwa muri crime yatwaye ubuzima Bukuri du MSD i Gitega? Dans l’affaire de Rwembe et consort??? Ubu rero il vient ns donner des leçons de moral sur quoi? Les cimetières? C’est ridicule!!

  2. Didicov

    Il faut créer des crématoriums. C’est plus économique, même si c’est polluant.

  3. Paul KIRABAGA

    Umukene ni nyagu……..(KIRA)

  4. Ntsimbiyabandi

    Ce n’est pas seulement un problème de Gitega mais un problème national. Un débat large devrait être organisé pour trouver des solutions. Pourquoi ne pas penser par exemple à la crémation (incinération)? J’ai trouvé par exemple que le Code de droit canonique en fait une possibilité et en réprouve dans des cas précis. Dans ce cas l’Église catholique (Burundi) devrait prendre les devants pour que certaines gens n’aient pas de prétexte (culture, religion…)

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Enrôlement des électeurs. Entre fatalisme et pessimisme

Alea jacta, les dés sont jetés. La période d’enrôlement qui avait officiellement commencé le 22 octobre a pris fin ce 31 octobre. Se faire enrôler est un devoir hautement civique et citoyen en vue de reconduire ou renouveler la classe (…)

Online Users

Total 2 863 users online