Il y a des années, les ménages des quartiers de la ville de Gitega ont payé des frais de contribution au pavage des routes. Depuis, plus de nouvelles de cet argent ou quand ces travaux vont débuter.
Dans tous les quartiers de la ville de Gitega, l’essentiel des voiries sont en terre et l’état du réseau routier dans l’ensemble reste désastreux. Si au centre-ville on circule avec difficulté (embouteillages), la circulation dans les zones périphériques est très difficile et même parfois impossible pendant la saison de pluies.
Actuellement, le Projet d’appui au programme de création d’emploi exécute le pavage d’une seule route dans chaque quartier. La population urbaine de Gitega commence à se poser mille questions sur leurs contributions de pavage qu’ils ont payées, il y a plusieurs années. Ils croyaient que toutes les routes des quartiers allaient être pavées. « On m’a accusé d’ennemi du développement quand j’ai pris du retard de paiement, mais voilà c’est plus de cinq ans qu’ils sont dans le silence total », souligne Léonard de Nyamugari. D’après lui, la force que l’administration mettait dans la collecte de ces contributions était extraordinaire. Il se demande alors comment cette même administration est muette. Pour lui, ce retard est synonyme de détournement.
Des contributions variées
Pendant ces collectes de fonds, les ménages ne payaient pas la même somme. Dans les quartiers populaires, la contribution était autour de 30 mille Fbu tandis qu’à Shatanya et au centre-ville la facture était de 50 mille Fbu. Quant aux propriétaires d’une boutique, d’un bistrot, d’un salon de coiffure ou des motels, la facture variait entre 50 mille Fbu et 300 mille Fbu, témoigne Nestor, habitant de Nyamugari. D’après lui, tout le monde payait à cœur joie car l’état des routes dans les quartiers était déplorable par suite du manque des canalisations d’eau dans les rues. Ils croyaient qu’ils allaient vivre dans des lieux propre et accessible.
« Nous continuerons de chanter que nous sommes dans la capitale politique mais de nouvelles réalisations sont toujours absentes », déplore Ismaïl. De nombreux quartiers ont des rues étroites, d’autres ne débouchant même pas sur les grandes artères parce qu’échouant sur des maisons construites en leur milieu, sans obéir à aucune norme cadastrale. « J’ai une vouture mais je suis obligé de la laisser à un kilomètre de chez moi par manque d’accès jusqu’à la maison », indique Placide de Yoba.
D’après le chef de zone urbaine de Gitega, les deux projets ne sont pas liés et même les bailleurs sont différents. Le pavage dont la population a payé la quote-part n’est pas encore prêt par manque de bailleurs pour payer les fonds restants. Il faut aussi signaler l’occupation anarchique de la voie publique par des ateliers, des garages, etc. Ce qui perturbe très sérieusement les systèmes de transport en général.
La même question et la même absence de réponse s’observe par les propriétaires de parcelles à Kigobe sud /Gihosha/Bujumbura
Ce genre de contribution devrait être remboursé lorsque l’administration fait le constat de l’impossibilité d’exécuter les travaux .
« Le pavage dont la population a payé la quote-part n’est pas encore prêt par manque de bailleurs pour payer les fonds restants ». Cette quote-part de la population a-t-elle été placée dans quelle banque ? A quel taux d’intérêt ? Quel est le montant exact de la quote-part + les intérêts au 01/04/2021 ?
« Il faut aussi signaler l’occupation anarchique de la voie publique par des ateliers, des garages, etc. Ce qui perturbe très sérieusement les systèmes de transport en général ». La gestion urbaine et l’administration, où êtes-vous ?