Au moment où la Regideso a revu à la hausse les prix de l’eau et de l’électricité, le lycée Sainte Thérèse de Gitega utilise l’eau de pluie pour minimaliser les coûts. Une technique adoptée aussi dans des ménages.
<doc4106|left>« Cette eau peut servir à faire la lessive, à exécuter différents travaux de propreté, à arroser les petits champs, etc. », indique Sœur Marie Goreth Mbonihankuye, directrice d’internat au lycée Sainte Thérèse de Gitega.
Elle assure que « recueillir et conserver l’eau de pluie » est très bénéfique surtout dans les lieux où se rassemblent beaucoup de gens. Elle donne l’exemple des écoles, des camps militaires et policiers, des prisons, des hôpitaux et des dispensaires,…
D’après elle, cette technique a un double avantage. D’une part, précise-t-elle, elle diminue les dépenses en eau. D’autre part, ajoute-t-elle, elle permet de lutter contre l’érosion. Marie Goreth Mbonihankuye signale qu’au lycée Sainte Thérèse de Gitega, l’adoption de cette technique a été motivée par le manque d’eau de la Regideso pendant un certain temps.
Comme solution, elle indique que l’école a construit, avec l’appui des bienfaiteurs, des tanks pour conserver l’eau de pluie. Les 800 élèves, toutes des filles internes, l’utilisent, précise-t-elle, pour la lessive et la vaisselle.
Après la réception de l’eau de la Regideso, Marie Rose Mbonihankuye signale que la conservation de l’eau de pluie est restée un principe. D’autres tanks, poursuit-elle, ont été installés pour conserver l’eau de la Regideso.
Selon elle, un contrôle strict visant à vérifier si les robinets sont bien fermés a été instauré. « L’eau de pluie est un don divin qui doit être gérée rationnellement », explique-t-elle.
Sœur Marie Goreth Mbonihankuye lance un appel à tous les responsables des établissements scolaires, des camps militaires, des prisons,… d’adopter ce système de collecte des eaux de pluie. En effet, d’après elle, il permet de diminuer sensiblement les coûts des factures d’eau.
C’est possible aussi dans les familles
« La conservation de l’eau de pluie m’épargne de puiser dans la vallée. Elle permet aussi d’arroser mes petits champs de légumes pendant la saison sèche. Mes vaches aussi peuvent en boire », indique Côme Gatiritiri, chef de famille vivant sur la colline Murango, commune Matana, province Bururi.
Il indique qu’il a adopté cette technique de collecte des eaux de pluie depuis 1982. Il signale qu’avant le début de la saison pluvieuse, il doit laver sa citerne d’une capacité de 1000 litres. Les eaux des premières pluies ne sont pas recueillies parce que, mentionne-t-il, elles contiennent de la poussière.
Un tamis est installé à l’intérieur de la citerne en ciment, poursuit-il, pour servir de filtre. Au bas de celle-ci, il y a un robinet.