Les habitants expropriés de la sous-colline Ntsibo, communément appelé quartier Karera III en commune Gitega, demandent depuis trois ans, leurs indemnités d’expropriation. Les services de l’urbanisme tranquillisent.
Ils sont plus de cinq cents, ces habitants de la sous-colline Ntsibo. Ils réclament le reste de leurs indemnités d’expropriation. Un montant de plus de 500 millions de francs burundais, selon les services de l’urbanisme à Gitega. «Ça fait trois ans qu’on nous mène en bateau», se lamentent-ils. D’après eux, ils ont fait un sit-in au mois de juillet 2014 devant les bureaux du gouverneur : «Ils nous ont dit d’attendre deux semaines. C’est toujours le même refrain. Nous sommes fatigués.»
Ces citoyens indiquent qu’ils font aujourd’hui face à beaucoup de problèmes. «Nos bailleurs commencent à nous mettre à la porte», confie P.N, qui loue une maison au quartier Nyamugari. «Je n’ai pas payé de loyer depuis une année», souligne une ancienne habitante de Ntsibo.
Peut-être une erreur de leur part
D’après une source proche et qui a suivi le dossier, les anciens habitants de Ntsibo ont commis une erreur de jugement. Ce qui fait retarder leur paiement. «Quand ils ont reçu la première tranche, ils sont partis sans demander leurs restes.» Certains se sont mis à détruire leurs maisons, d’autres ont emprunté de l’argent pour acheter des terres ailleurs. Aujourd’hui, ils sont dans l’incapacité de rembourser. «Et pourtant, on leur avait bien signifié de continuer à exploiter leurs terres jusqu’au dernier paiement des indemnités.» Et d’ajouter que sur ce, l’Etat ne s’empresse pas de régler la facture vu qu’il a déjà récupéré les terres.
Gérard Nibigira, conseiller principal du gouverneur de Gitega, reconnaît que ces personnes vivent dans des conditions difficiles dues à ce retard. Il fait savoir qu’ils ont déjà signalé la question aux services de l’urbanisme, au ministère habilité, aux députés élus dans cette circonscription et même au deuxième vice-président de la République : «Effectivement, c’est un problème qui dure depuis trois ans. Les ressentiments de ces citoyens sont compréhensibles», indique Aimé Irambona, chef des services de l’urbanisme à Gitega. Toutefois, il tranquillise ces personnes expropriées en assurant que la situation va se décanter prochainement : «Leur argent a été comptabilisé dans le budget révisé de cette année. Ils vont recevoir la totalité de leur argent et non pas en tranches.» Une note d’espoir peut-être …
haha!! Je crains une CNTB version 2016 quand ceux qui exproprient les autres aujourd’hui pour des soi-disant utilités publiques ne seront plus au pouvoir. Un exemple frappant est le stade olympique de NYABUGETE qui n’a occupé que le 1/4 de l’espace qu’on a enlevé à la population autochtone. Les 3/4 qui restent ayant été répartis entre dignitaires et leurs rejetons.
Quelle tristesse, nkaha wosanga abo bagabo bo muri urbanisme barayariye!
Quand on décide d’un projet d’urbanisation le bon sens voudrait que cela soit budgétisé. Là, je peux parier que les frais de viabilisation ont été détourné et pour viabiliser….., il faut chercher ailleurs chez ba « Ntaho nikora » et donc, au lieu de dedommager les expropriés, ils utilisent leurs fonds pour viabiliser en pensant qu’avec l’usure 2ba Ntaho nikora » vont céder!
Là, la société civile peut faire quelque chose au lieu de défendre l’indéfendable, Mbonmpa.