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Gitega, mendicité : de plus en plus de personnes âgées tendent la main

05/06/2013 Commentaires fermés sur Gitega, mendicité : de plus en plus de personnes âgées tendent la main

Sur les places publiques, le nombre de personnes âgées devient du jour au jour croissant. Elles tendent la main aux passants et aux vendeurs. Des voix commencent à s’élever pour appeler à leur prise en charge. <doc2907|left>Il est vendredi à dix heures, en un clin d’œil, une foule se presse devant un magasin situé au centre ville de Gitega. Ce ne sont pas des clients mais des personnes âgées qui s’y sont donné rendez-vous pour demander l’aumône. A l’intérieur du magasin, une femme marchande échange sans enthousiasme un billet de cinq mille en pièces de cinquante francs. Selon elle, il est gênant de voir tout ce monde devant son magasin surtout l’avant-midi. Après trente minutes d’attente, elle sort avec des pièces de monnaie dans la main et commence la distribution. Priorité à ceux qui ont un handicap visible. Dans cette recherche de la manne, même les voyageurs ne sont pas épargnés. Plusieurs leur lancent : « Va cultiver tes terres ! Tu as de la force pour travailler. » Certains en font du business Ils viennent de différentes communes pour s’installer dans les quartiers populaires de la ville de Gitega. Il est très courant de rencontrer un groupe de personnes âgées qui y ont loué une maisonnette. Selon certaines sources, beaucoup de ces mendiants opéreraient en équipes et se partageraient l’argent pendant le soir. Face à la montée de la mendicité dans les lieux publics, certaines associations se mobilisent pour identifier les plus nécessiteux. C’est le cas d’URISANZE qui œuvre pour la promotion des personnes âgées vulnérables. Béatrice Manirakiza, sa présidente pour l’antenne de Gitega, indique que ses membres ont déjà recensé 385 personnes âgées, rien que dans certains quartiers de la commune Gitega. L’association a reçu l’aide des chefs de collines pour identifier ceux qui vivent seuls sans enfants ou d’autres ressources. Elle est composée de vingt femmes, à majorité institutrices, puisent dans leur maigre salaire. Elles cotisent 1000 Fbu par mois et organisent une visite de terrain tous les deux ou trois mois.

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