Mercredi 25 décembre 2024

Société

Gitega : LTG, un refuge pour les élèves irréguliers ?

Les parents reprochent au Lycée Technique de Gitega (LTG) d’avoir accepté les filles enceintes chassées du Lycée de la Communauté au cours de ce 2ème trimestre. La direction assume.

Inspecteur régional de l’enseignement : « Même l’établissement peut être  fermé, la loi est claire» ©Iwacu
Inspecteur régional de l’enseignement : « Même l’établissement peut être fermé, la loi est claire» ©Iwacu

« Quand il s’agit d’éduquer, notre école ne distingue pas une jeune fille d’une femme, un garçon d’un homme marié », a déclaré Dieudonné Kamenyero, directeur du LTG pour répondre aux polémiques des parents et des administratifs.
Pour cette autorité, depuis 2002 son école n’a jamais bouclé l’année scolaire sans qu’il y’ait une femme ou un homme marié parmi les élèves. Selon Kamenyero, ces polémiques sont déplacées car d’après lui, les autorités provinciales de l’éducation en sont au courant. Il fait savoir en outre que son école a un statut différent des autres car elle n’a pas de cycle inférieure où il est strictement interdit qu’une élève soit enceinte.

Néanmoins, les parents dénoncent ce laisser-faire qui risque d’être de contaminer d’autres écoles. Ils s’insurgent contre cette manière d’accueillir les demandeurs de place sans rien considérer, sauf l’argent. Ils ajoutent que cette école est devenue un mauvais exemple pour tous les élèves de Gitega. « Est-ce que le LTG n’est pas régi par le règlement du ministère pour accepter un élève chassé d’une autre école au milieu de l’année scolaire ? », s’interroge Edouard, professeur et en même temps parent.

L’école risque des sanctions

D’après Herménégilde Tuyisabe, directeur du Lycée de La Communauté, ce comportement des autorités de LTG est condamnable. Pour lui, le règlement est clair pour les élèves récalcitrants chassés des autres établissements scolaires.

« Il est indiqué que dans de tels cas, cet enfant devait attendre l’année suivante pour retourner à l’école», a-t-il déploré.

Même son de cloche chez l’inspecteur régional de l’enseignement. Il menace de prendre des sanctions sévères envers cette école.

Il précise que la direction de l’école a piétiné deux lois du ministère :d’abord elle n’était pas autorisée d’inscrire un élève venu d’ailleurs au milieu de l’année scolaire. Ensuite, une fille qui tombe enceinte doit être chassée de l’établissement. Et de préciser : pour sa réintégration, elle doit présenter une attestation d’extrait de naissance de l’enfant et une autorisation bien signée du ministère de l’enseignement secondaire.

Forum des lecteurs d'Iwacu

12 réactions
  1. Honte

    Félicitation à LTG. Ces enfants victimes en grande partie par des adultes sont les mêmes qui sont en train de crier qu’ils font que ces filles, en plus, abandonnent la formation. None bazinwa mu mazi? Ahanini si mwe les adultes mubahendesha udufaranga n’ibindi? Vius gâcher la vie de ces filles et en plus vous demandez qu’elles abandonnent l’école! Quel pays de la honte. Le droit de la femme où est-il?
    Ces faux parents qui crient à l’envoi, je leur pose la question et si s’était votre fille, vous réagirez de la même façon?
    Cela ressemble au passage de la Bible » la femme adultère » en Jn 8,3-11 . On amène à Jésus seulement la femme qui devrait mourir par lapidation. Je dis seulement parce que l’adultère est entre deux personne. Pourquoi on n’a pas amené aussi l’homme? Peut-être qu’il faisait partie de ceux qui voulez lapider la femme. Jésus les a démasqué et vous démasque aussi vous les faux parents, les faiseurs de mauvaises loi. « Celui qui n’a pas de péché, qu’il prenne en premier la pierre et la jette à la femme ».

  2. Ndikumana Roger

    Bravo à LTG,….
    moi j’ajouterais en + que abazibatera bofasha mukurera utwo duhinja et que ces fille-mères continuent leurs formations si elles le souhaitent.
    Mugire amahoro.

  3. Theus nahaga

    Le Burundi vit toujours dans ses carcans de conservatisme. Une grossesse ne doit pas être une croix mise sur la formation. Ces filles enceintes doivent pouvoir continuer et si possible achever leur formation. Ailleurs on déploie des moyens pour les y aider, en notre Burundi chéri des parent exigent leur renvoi de l’Ecole pour qu’elle soient enterrées vivantes. C’est à peine si certains n’exigent la fidelité à la veielle légende burundaise et ne réclament à corps et á cri qu’on aille les jeter dans l’imanga. Et pourtant ces gens se déploient et essaient de nous éblouir en se disant des bavyeyi. Ah! Ubuvyeyi, Ubuntu …. Au Burundi on continuer à croire que l’honneur de la famille est entre les cuisse des jeunes filles Alors Ubuvyeyi, Ubuntu, … Il est temps de faire la part des choses
    Nos honorables ne pensent qu’à s’enrichir, une pédagogie pour le citoyen et la jeunesse qui soit adaptée aux temps qui changent et leur dernier souci.

    • Kaminuza

      Bravo au LTG!!! Être enceinte ou être conjoint(e) ne doit pas être un motif de discrimination pour ne pas accéder à l’éducation. Je suggère même à tous (toutes) les élèves qui auraient été écartés de l’école pour ce motif de porter plainte contre les écoles qui les ont renvoyé(e)s. Barundi ni muve ibuzimu muje i buntu. Un certain dirigeant européen a dit un jour que l’homme africain avait raté le rendez-vous avec l’histoire. Abo « bavyeyi » qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez lui donnent raison. Le comble de malheur est que même cet « inspecteur » leur donne raison! Honte à tous ceux qui hypothèquent l’avenir des jeunes burundais pour un motif itagira ifatiro.

  4. Gendana n igihe

    Iryo shure ahubwo rikwiriye umudare w’inzahabu. If someone is pregnant , she can still be active worker / student until some few weeks before she delivers. Guhana abana ntibagende ku ishure ngo ni uko batwaye inda nta buphu busumba ubwo . ntagihana gisumba ico kuba umwana yatwaye inda itagira se. ico coco kirahagije. kumwongereraho kumubuza kuja mu ishure ni ubugome butagira uko bungana.
    Bravo kuri iyo licee…
    Tugomba kugendana n igihe yemwe barundi.

    • Nduwayo

      Effectivement iryo shuli rikwiye ikidali, il faut évoluer dans vos mentalités !

  5. mutima

    Etre enceinte ne doit pas conduire a arreter la formation, bravo a ce etablissement qui encourage ces filles a continuer la vie.
    None tuzotera imbere gute dusize abandi inyuma?

  6. kibwa

    Il a quel âge cet inspecteur à la tête dénudée??? C’est un mugumyabanga à coup sûr même s’il a le faciès d’un tutsi de Gitega!!!!
    Plus sérieusement, je viens d’apprendre une chose que j ene soupçonnais pas jusqu’à maintenant càd que simplement dépasser le cap du cycle inférieur des humanités, il est autorisé d’être enceinte, se marier, avoir des concubains……….kuja kugwahi en classe et être sécouru par tout le monde qui voudra!!!!!
    Les années à venir nous réservent des surprises en termes de renouvellement de générations
    Kibwa

    • mutima

      Ninde yakubwiye ko mu Bagumya Ibanga ata batutsi barimwo?

      • Amédé

        Mutima. Ivyo uvuze nivyo, mu batutsi harimwo abazimira. Bagaca baba ibikoresho.

    • Ndikumana Roger

      @kibwa et Amédé,….Mbega mu Bdi mukuja mumigambwe babanza kubabaza amoko?
      Muradusubiza inyuma kweli.

    • Mana

      Hey Kibwa… tu crois lire les ethnies sur les visages? Tu crois que les partis sont (necessairement) a caracteres ethniques? Tu dechanteras vite…

      …. et surtout, il s’agit la d’un cas d’education, et pour moi, bravo LTG: Niba ari aba mineures, bafunge abozibatera. Si non, nibige.

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