Lundi 23 décembre 2024

Société

Gitega : l’escroquerie sur téléphonie mobile fait rage

Les utilisateurs de ces téléphones subissent de plus en plus de vol croyant qu’ils ont gagné des cadeaux de la part d’Econet Leo ou Lumitel ou avoir décroché un emploi dans uneONG.

L'un des messages envoyés
L’un des messages envoyés

« J’ai envoyé 35 mille Fbu à une personne qui se disait directeur de Lumitel pour que je sois le propriétaire d’une moto TVS », se lamente Enoch Bigirimana. Il n’est pas la première victime de ces escrocs. Que ce soit dans la ville de Gitega ou dans la campagne, cette pratique existe. Tout passe par les messages qu’ils reçoivent dans leurs téléphones. Ces escrocs passent par le biais de courriels. Si on n’y prend pas garde, les messages ainsi envoyés semblent émaner de LUMITEL ou d’Econet LEO. Ils sont formulés de manière à féliciter l’utilisateur pour avoir gagné une moto TVS, l’argent et les tôles ondulées. Le soi-disant gagnant est prié de ne pas divulguer le message.

C’est par après que ces escrocs commencent à demander au destinataire qu’il envoie une petite somme d’argent à une personne indiquée pour finaliser quelques détails.

Ces actes sont punis par la loi

Dans les compagnies de téléphonie mobiles, ces actes sont connus mais sont difficiles à réprimer. Selon Excellent Nimubona chargé de la communication à EconetLeo, sa société est en contact avec les instances habilitées pour essayer d’empêcher ces escrocs de voler leurs clients.

« Si la victime s’adresse à notre société, elle récupère son argent qu’il a transféré sous forme des unités. Mais s’il s’agit de l’argent qu’il a envoyé sous forme de courrier, on lui conseille d’aller porter plainte au tribunal ou au parquet pour intenter un procès. EconetLeo donne l’identité de la personne qui utilise ce téléphone et désactiver ces numéros. »

Au Parquet de Gitega, le bureau du substitut du procureur indique que de tels actes sont réprimés par l’article 301 du Code de Procédure Pénale. Ce délit est puni d’une servitude pénale de deux mois à cinq ans et d’une amende de cinquante mille francs à deux cents mille francs ou d’une de ces peines seulement.

« Juridiquement ces actes constituent une infraction. Ils sont dans le cadre d’escroquerie mais dans la plupart des cas, les victimes préfèrent ne pas saisir la justice alors que le code pénal du Burundi réserve des punitions sévères à l’égard des voleurs et des escrocs. ».

Forum des lecteurs d'Iwacu

1 réaction
  1. Jean Bigirimana.

    Twiyungunganye…

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