Construites tambour battant, plusieurs maisons dans les villages de paix à Gitega sont jusqu’ ici vides.
Non loin des chefs-lieux des communes, des maisons en briques cuites et adobes s’échelonnent le long des routes. A Gishubi, Makebuko, Bugendana, Giheta, la plupart de ces maisons datent de 2010. Mais sont toujours vides. Selon plusieurs témoins, ces maisons appartiennent aux natifs des communes qui habitent à Bujumbura ou dans les autres villes du pays. L’administration communale serait responsable de cet échec de villagisation. Les places à construire ont été attribuées d’une façon sélective et subjective.
« Il fallait être membre du parti au pouvoir pour avoir un espace à construire. Les administrateurs n’avaient jamais imaginé que ces personnes qui reçoivent ces parcelles ne viendraient jamais habiter ces maisons. »
« Les paysans réticents à la villagisation »
Selon Alexis Manirakiza, administrateur de la commune Giheta, l’emprise traditionnelle sur la terre cultivable serait un des obstacles à la politique de la villagisation.
« La plupart de nos paysans ne veulent pas vivre loin de leurs bananeraies. Ils avancent qu’une fois établis dans le village de paix, leurs terres cultivables ne seront plus fertiles », a-t-il expliqué. D’après lui, ceux qui ont demandé des parcelles ont été servis. Il indique que ceux qui propagent des rumeurs que l’administration a utilisé le clientélisme dans la distribution de ces parcelles ne savent pas la réalité.
« Seulement certains n’ont pas voulu respecter le plan de construction exigé. Dans ce cas, ils ne pouvaient pas être sur la liste des bénéficiaires. » Toutefois, cette autorité met en garde les propriétaires des maisons jusqu’ici inhabitées qu’ils risquent d’être expropriés.
Il précise qu’une commission communale pour identifier les propriétaires a été mise en place. « S’il s’avère que les propriétaires ne veulent pas occuper les maisons, elles pourraient être données aux vulnérables ou aux rapatriés. »
Mr Manirakiza,c’est quoi ce concept de village de paix? Ce sont des parcelles achetées ? Des plans de construction à respecter ? Des acquéreurs sous quelles conditions ? Combien de maisons non occupée ? Vous informez les gens , toute précision est édifiante.
Beaucoup a été dit. Je voudrais seulement ajouter une autre raison qui fait que ces maisons restent inhabitées. Les administratifs ne vont pas l’admettre parce qu’ils sont responsables.
D’abord ce n’est pas seulement à Gitega, prenez la route vers Cibitoke, avant d’arriver à Kagwema (ou c’est Kagwema elle-meme), vous trouverez le meme scénario:un village avec des maisons mais sans habitants. Pourtant il y a beaucoup des sans abris dans les rues.
Et voici la raison: les propriétaires de ces maisons ne sont pas des sans abris mais des gens avec des maisons dans les villes (Gitega, Bujumbura et autres).Ces parcelles ont été données non pas aux vulnérables mais aux personnes qui ne peuvent pas vivre dans ces endroits parce qu’elles ont d’autres maisons. Ces gens attendent seulement un bon moment pour les vendre.Et si je me trompe, vous demanderez au gouvernement de donner ces maisons aux nécessiteux (ils sont nombreux les sans abris) et vous verrez la réaction.C’EST DOMMAGE.
L’échec de ce projet est imputable à une absence de consultation de la population au moment de la conception et du montage du projet. Si l’aspect faisabilité technique a été sans doute étudié, celui relatif à la faisabilité sociale a été royalement ignorée. Voilà le résultat. L’administration a ignoré les gens. En retour, la population ne s’approprie pas les investissements réalisés. C’est aussi simple que ça. Et on ne tire aucune leçon de cet échec pour que cela ne se reproduise plus!
@Kabwa
Vous avez vu juste . Aucun projet ne peut réussir s’ellle ne tient pas compte de la réalité du terrain et de la volonté des bénéficiaires .Il faut arrêter d’imposer des rêgles mais écouter les gens , c’est aussi cela la démocratie.
Ahubwo baratevye kuziha abazikeneye.-
vous avez parachuté un projet qui ne répond pas aux besoins de la population et vous servez les moins nécessiteux toute en imposant un plan impossible aux citoyens vivant dans des conditions modestes. qu’esperiez- vous avoir un résultat positif?
tous les ingrédients étaient réunis pour l’échec lamentable du projet. ne forcez pas les gens à occuper les maisons mais assumez votre échec. ce n’est pas seulement à Gitega mais dans tout le pays.
Nimuhashire ishule, utubarabara, amatara, amazi meza, ishengero, umusigiti, isoko, amabutike, ivuriro, ikibuga c’inkino c’abana, bref un petit centre fonctionnel en milieu rural, bazokwikangura basanga huzuye. Le projet uko imeze ntihamagara abantu kuyitaba. Hama ari inzu y’umwumwe, yizitire, abarundi bakunda kwinyegeza
Ico nico, Abarundi ntibamenyereye kuba kwirigara canke kwibereshi, bashaka ahantu hikinze, hari uruzitiro aho yumva ko ari iwe, afise contrôle, afise aho yitorera inda. Aho niho vyabananiriye abiyumviriye uwo mugambi.
Hari ikindi mutibagira: Abarundi barababaye mu 72 aho Micombero nako Micomibi babayora , ababatwara ku macuniro. Ico ntikirava muri conscience collective. Yemera kuba mu kabande aho umwansi ataza umutoza iminwe. Kugira rero Abarundi baje mu bigwati, babanza kugirira confiance ababahamagarira uwo mugambi. Banze muzane amahoro n’umutekano mu gihugu muzobona abantu bitaba uwo mugambi. Umugambi wose uza kurama, abahinga babanza kwicara hamwe bakawuca irya nino badasize inyuma côté social et psychologique yabo wega.
Uburundi buri mu bihugu igikomere sociale ari kikini cane kandi kitimirije gukira. Abarundi barababajanije. Ibinjana n’ibinjana vyaheze hari abacinyiza abandi , hakaba ababa mu gihugu cabo comme des esclaves, ntivyibagirwa buno nyene. Gusubira kwizerana bizotwara igihe, ariko bizoza.