Vendredi 22 novembre 2024

Économie

Gitega : les vendeurs du crédit téléphonique tirent le diable par la queue

13/02/2015 3

Vendeurs et consommateurs subissent les conséquences de cette hausse des prix du crédit téléphonique. Tous demandent la suspension de la mesure des 42 Fbu. 

Les ventes des unités ont considérablement baissé chez ce vendeur ©Iwacu
Les ventes des unités ont considérablement baissé chez ce vendeur ©Iwacu

C’est une période de vaches maigres que traversent les vendeurs des crédits téléphoniques. «Avant la hausse, j’achetais des cartes de recharge de 50.000 Fbu. Je pouvais les écouler dans une journée, mais aujourd’hui, ils peuvent durer trois ou quatre jours », indique un vendeur. Auparavant, poursuit-il, les gens achetaient du crédit téléphonique de 600Fbu ou de 1000 Fbu afin de bénéficier du service « Liberté » mais aujourd’hui ils en prennent de 100 Fbu pour pouvoir écrire un message. «Les transferts du crédit téléphonique ont beaucoup diminué ces derniers jours. Ce commerce ne nous fait plus vivre », renchérit un autre. Selon lui, ils en viennent à tirer le diable par la queue, les cartes de recharge ne se vendant plus.

Chez les consommateurs, ce n’est pas de la joie. «Si tu recharges un crédit de 500 Fbu, tu ne peux même pas délivrer le message essentiel », précise un habitant de la commune Gitega. Ils se lamentent qu’ils ne sont plus au courant des nouvelles de leurs proches. Surtout ceux qui ont leurs familles en dehors de la ville de Gitega. «Ecrire un message, c’est bien, mais parler avec quelqu’un de vive voix, c’est autre chose », soulignent-ils. Ils indiquent que maintenant ils utilisent le téléphone parce qu’ils ne peuvent pas faire autrement.

Et les amoureux, qu’est-ce qu’ils en pensent?

Ils n’en peuvent plus. «Aujourd’hui, je ne lui envoie que les « Veiller m’appeler » et il appelle », confie une nourrice du quartier Shatanya. Et d’ajouter : « Samedi, c’est la Saint-Valentin, il nous est impossible de discuter avec nos amoureux. » Même son de cloche de la part d’E.M., une enseignante. Son fiancé enseigne à Makamba. «On va se dire qu’on s’aime et c’est tout.»

Signalons qu’à Gitega, les avis sont mitigés sur cette hausse. Certains pointent du doigt les compagnies de téléphonie mobile, d’autres le gouvernement burundais. Toutefois, tous sont unanimes que cette mesure doit être abrogée.

Forum des lecteurs d'Iwacu

3 réactions
  1. SEMIGABO J.CLAUDE

    Si Internet était développé on utiliserait les applicatiosn modernes comme WhatsApp pour la messagerie et Viber pour la messagerie mais pour télephoner aussi mais nos dirigeants ne font rien pour avancer y compris Internet alors qu’un pays comme le Rwanda est en train de connecter même les villages les plus reculés dans toutes les régions..! Ahatagira ubukuru bwiza nta terambere riiharangwa..Rwagasore ne croyait pas si bien parler…!

  2. Kabutura

    Voilà ce qui arrive quand on passe dans la classe des bourgeois, on ne comprend plus la réalité des petits peuples, on est déconnecté jusqu’au jour où on quitte les postes juteux ! 10 ans au pouvoir, c’est assez !

  3. Freddy

    Uko biri kose abashinze iyo ngingo yaduza 42 F barazogira évaluation barabe si réellement la mesure a produit des effets positifs ou non moi je trouve le contraire de ce que le gouvernement espéré récupérer de cette hausse de prix. Abanyagihugu nibo bahagirira ingorane ariko na leta n’amashirahamwe adandaze les cartes ngira ntanumwe atabonye ko amahera yahora yinjira yagabanutse caane. Twese tugiye gusubira kuvyakera twandike amakete. Abari batunzwe no kudandaza ama inités kabisa nibarondere ikindi bokora.

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