Ils indiquent que les hommes en uniforme les extorquent de l’argent pour les laisser passer sur la route Bujumbura-Gitega, sous prétexte qu’il est interdit de charger ces marchandises dans les taxi-voitures.
« Nous payons de 20 mille à 30mille Fbu pour quelques kilos de ndagalas comme si nous transportions du chanvre », peste Hussein, un vendeur de petits poissons, les ndagalas, au marché central de Gitega.
Selon ces commerçants, cette habitude des policiers à toujours leur demander de l’argent quand ils empruntent la route Bujumbura- Gitega est devenue un commerce à part entière. Ils soulignent que ce deal entre chauffeurs, commerçants et agents de sécurité est connu de tous. Le mécanisme est simple, c’est soit le commerçant qui paie l’argent via le chauffeur pour rembourser après ou c’est le commerçant qui s’explique directement aux policiers.
Dans cette corruption passive, le commerçant sait aussi que son rôle n’est pas de provoquer des disputes inutiles avec le policier, surtout il faut faire profil bas pour ne pas perdre du temps et que le policier ne confisque pas son sac de ndagalas. Et sur chaque poste de contrôle, c’est le même scénario jusqu’à ce qu’il décharge ses marchandises.
« Nous nous demandons si les ndagalas du lac Tanganyika viennent de la contrebande ou pas car nous avons déjà constaté que les policiers contrôlent nos bagages plus qu’ils ne le font pour d’autres marchandises », s’indigne une dame qui fait le commerce de poissons à Gitega.
D’après elle, ces dépenses payées tout le long du voyage influent beaucoup sur les prix de cette denrée alimentaire prisée par la population de l’intérieur du pays – le kilo de ndagalas secs coûte à Gitega entre 20mille à 28 mille Fbu.
« C’est le client qui doit payer toutes nos dépenses car nous ne pouvons pas travailler à perte alors que c’est le seul métier qui fait vivre nos familles », explique Hassan.
« Nous ne sommes pas avertis ! »
Même son de cloche chez les conducteurs des taxis-voitures. D’après eux, les policiers exagèrent dans leurs contrôles.
« Avant-hier, j’ai été taxé de 50 mille Fbu d’amende sous motif que j’ai des ndagalas dans mes bagages. J’ai été obligé de donner 15 mille Fbu sans quittance aux policiers sous peine de payer la totalité au commissariat de la police », témoigne un chauffeur de taxi-voiture.
Contacté, le commissaire régional de la police à Gitega indique qu’il n’est pas encore averti de ces agissements de ses hommes. D’après lui, il fallait d’abord que ces commerçants viennent eux-mêmes à lui avant de se plaindre aux medias.
« Cette question était simple si nous avions été avertis car nous sommes ici pour écouter les doléances des uns et des autres. J’invite alors ces commerçants à venir exposer leurs problèmes et j’espère que la solution seratrouvée », a déclaré Thaddée Birutegusa. Et d’ajouter :
« Tout policier qui demande de l’argent à quelqu’un est corrompu. Il en est de même que celui qui accepte de payer cet argent sans quittance. »
Plutôt lui dire que la presse arrive toujours en première car plus rapide!
» Tout policier qui demande de l’argent à quelqu’un est corrompu. Il en est de même que celui qui accepte de payer cet argent sans quittance »
Mais encore :
« Avant-hier, j’ai été taxé de 50 mille Fbu d’amende sous motif que j’ai des ndagalas dans mes bagages. J’ai été obligé de donner 15 mille Fbu sans quittance aux policiers sous peine de payer la totalité au commissariat de la police »
Le pékin qui est victime de policiers corrompu est corrompu lui aussi, ce qui est parfaitement logique et protège, accessoirement, les policiers corrupteurs de toute dénonciation…
IWACU fait bien son travail : réformer les moeurs par le bas, puisque le haut se soustrait à toute critique.
Quelle galère ? Plus le temps passe….