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Gitega : les écoles publiques plus que jamais sollicitées

11/09/2011 Commentaires fermés sur Gitega : les écoles publiques plus que jamais sollicitées

A la veille de la rentrée scolaire 2011-2012, les parents des élèves des lycées communaux de la province de Gitega veulent transférer leurs enfants dans des écoles publiques ou à régime d’internat réputées pour la qualité de leur enseignement.

Selon les parents, les élèves internes restent sous l’œil vigilant des encadreurs contrairement aux externes, notamment ceux des écoles communales. « Je préfère que mon enfant reste à l’école. Car de nos jours, il est difficile de contrôler son emploi du temps», indiquent Elie Nimenya, commerçant, et sa femme. Ils expliquent qu’ils rentrent tous les deux à 18h, ce qui rend difficile le suivi des activités de leurs enfants.
Pour sa part, Nestor Nduwayo se dit attiré par le taux de réussite des écoles à internat. « Dans le lycée communal, rares sont les enseignants qualifiés ; tandis que le matériel scolaire est généralement insuffisant. Comment espérer le succès alors qu’il n’y a ni livres ni laboratoires ?», se demande-t-il.

Néanmoins, ces établissements prisés par les parents ne sont que 15 sur plus de 95 collèges et lycées communaux dans toute la province de Gitega. Bien plus, le transfert et la réintégration des élèves sont aujourd’hui très strictement contrôlés, voire limités. Selon une récente lettre du ministre de l’enseignement primaire et secondaire aux directeurs des écoles, ces deux opérations incombent désormais à une commission mise en place à cet effet.

Le test de dixième en question

Cette nouvelle réglementation ne permet pas l’orientation des élèves qui terminaux les collèges communaux dans les lycées publics. Willy Nduwimana, élève de 3ème scientifique au lycée communal de Gitega critique cette décision. Pour lui, un élève qui a passé un test de dixième devrait pouvoir étudier dans une école de son choix sur tout le territoire national. « C’est une injustice envers nous qui fréquentons ces écoles. Cette correspondance ne devrait concerner que ceux du cycle inférieur. Sinon le test de dixième (fin du premier cycle du lycée) n’a plus de raison d’être si nous devons continuer dans ces mêmes écoles défavorisées sur tous les plans », fait-il observer.

Les directions provinciales ne sont pas non plus habilitées à orienter ou transférer les élèves des établissements communaux. « Du moment que le ministère de tutelle a mis en place une commission chargée d’étudier les doléances, nous attendons qu’elle statue sur chaque cas », précise Jean de Dieu Niyibona, directeur provincial de l’éducation à Gitega. Et d’ajouter que même si les directions des écoles avaient cette prérogative, les demandes sont beaucoup de loin plus nombreuses  que les places disponibles dans les écoles publiques ou à régime d’internat. Aussi conseille-t-il aux parents d’être plus responsables en encadrant leurs enfants le soir. Il précise que les directeurs sont déjà instruits de programmer des activités permettant d’occuper utilement leurs élèves, surtout les après- midis.

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