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Gitega : le village d’enfants SOS à l’heure des brassages

01/12/2012 Commentaires fermés sur Gitega : le village d’enfants SOS à l’heure des brassages

Pour préparer les enfants hébergés par le village à s’’intégrer dans la société, le directeur opte pour des rencontres et échanges avec les autres enfants du milieu qui les entoure.

<doc6222|right>Dans l’après midi du 16 novembre, un match de football opposait l’École SOS à l’École primaire Saint Luc de Nyabiharage. « Stratégie pour que nos enfants ne soient pas toujours enfermés et pensent qu’ils sont à la marge de la société. Ils doivent savoir les réalités de notre société : comment les enfants de leur âge vivent dans leurs communautés », a déclaré Joseph Katihabwa directeur du village d’enfants SOS Gitega. « Jusqu’à présent, nous avons toujours constaté que la plupart de ces enfants parviennent difficilement à s’intégrer dans la communauté à l’âge de la maturité », a-t-il avoué.

D’après lui, l’origine de cet échec résulte des conditions dans lesquelles l’enfant a évoluées. Il serait mieux alors de préparer l’enfant depuis son bas âge pour qu’il se familiarise avec la société. « Au cours de ces rencontres, il y a de bonnes choses que ces enfants de l’extérieur leur apprendront et vice- versa. Nous sommes convaincus qu’il y a des pratiques et des savoir-faire transférables. Nous devons leur inculquer l’esprit d’amitié et d’entraide », a assuré le directeur du village SOS Gitega. Les joueurs de SOS Gitega ont livré un match sur le terrain du lycée Gitega avec des maillots propres et des chaussures de football tandis que ceux de l’école Saint Luc étaient vêtus de leurs habits ordinaires. Signe d’entraide, l’école SOS leur a emprunté ses maillots de réserve avant le match pour qu’ils puissent jouer ensemble sans complexe.

Loin des yeux, loin du cœur

Pour plus de brassage, le responsable a expliqué que cela serait une bonne chose si les écoliers des villages d’enfants SOS pouvaient étudier dans les autres écoles. Mais elle redoute la qualité de l’enseignement dispensé. Ils ont mis au point une liste de projets à court et à moyen terme pour que ces enfants sortent de l’isolement qui les affecte. La directrice de l’école primaire Saint Luc a remercié les concepteurs de cette idée d’organiser cette rencontre. D’après elle, le sport éduque le corps et l’esprit, surtout pour les jeunes qui se cherchent encore.

La plupart de ces écoliers interrogés affirment qu’ils restent dans leur village et n’y sortent que pour aller à la messe. Ils ne connaissent que les orphelins avec qui ils partagent les chambres et les tantines. «  J’ai toujours envié les enfants qui sont dans le village en croyant qu’ils mènent une vie de prince et je ne voulais pas les approcher par peur de me ridiculiser, » a déclaré Richard Nsabimana, un écolier de l’école primaire Saint Luc de Nyabiharage et qui habite tout près du village. Et Joseph Mfuranzima de répondre qu’il était incapable de parler avec un enfant de l’extérieur du village.

La leçon a porté ses fruits. Après le match, les enfants de ces deux écoles se sont mélangés en buvant une limonade que la direction leur avait donnée. Chacun cherchait à discuter avec quelqu’un qui n’est pas de son école, voulant avoir un nouvel ami.

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