Moins connu et par manque de moyens financiers, le diabète décime les campagnards qui ne peuvent pas faire le dépistage et se payer les soins de santé convenables.
Du 8 au 12 août, dans les enceintes de la clinique Vision santé, il n’y avait pas moyens de se frayer le chemin au milieu de la foule. Hommes, femmes, jeunes et vieux faisaient la queue jusqu’à l’extérieur. Tout ce monde voulait profiter du dépistage gratuit organisé par l’ONG Aprepridia et le ministère de la santé et la lutte contre le sida. La plupart viennent des communes reculées, voire des provinces comme Makamba et Cankuzo. Selon eux, ils viennent faire le dépistage pour la première fois. Motif : non sensibilisés et pauvres pour se soigner.
« La plupart de mes voisins croient toujours que le diabète est une maladie des riches. Ils n’ont pas arrêté de me taquiner quand ils ont su que je vais à Gitega pour me faire dépister », a indiqué Gaspard qui venait de Kayogoro à Makamba. Pour Germaine Nfatiyimana, quinquagénaire, le diabète est moins connu sur sa colline. Certains recourent aux guérisseurs traditionnels croyant qu’ils ont été ensorcelés.
« Pas mal de gens prétendent qu’ils ont été empoisonnés.», Selon plusieurs sources, les plus âgés sont plus concernés par ces croyances.
« Ils prétendent que c’est une maladie des gens qui mangent des repas copieux et qui ne travaillent pas la terre», souligne Denise Mbonimpereza. Même les jeunes ne sont pas à l’abri de ces rumeurs.