Depuis son ouverture solennelle le 26 juin 2012, le centre de prise en charge des victimes de violences basées sur le genre(VBG) a déjà accueilli et traité plus de 1658 cas dont 128 hommes.
Ce 2 août 2013, le centre Humura a célébré son premier anniversaire. Pour la population et l’administration, c’est un sentiment de satisfaction. Selon Dr Sylvie Nzeyimana, directrice du centre, l’établissement a déjà accueilli et traité 1658 cas des VBG. Et de préciser : « La population a déjà compris l’utilité de lutter contre les VBG .Les victimes viennent de tout le pays, mais la majorité sont originaires de Gitega avec un pourcentage de 95%.» Malgré cette satisfaction, la directrice indique qu’elle ne souhaite pas que le nombre de victimes soit à la hausse. « Ce serait encourager les auteurs. Par contre, nous voulons que leur nombre diminue », a-t-elle ajouté.
– le counseilling, l’hébergement des victimes nécessiteuses, suivi et accompagnement des victimes.
– réinsertion familiale, communautaire et socio économique.
– le diagnostic et traitement des troubles psychiques.
Dans le service médical, il effectue la prise en charge médicale globale de VBG, le dépistage et prévention du VIH/SIDA et autres maladies sexuellement transmissibles et la prévention des grossesses non désirées.
Dr. Sylvie Nzeyimana n’a pas manqué de souligner que des résultats majeurs ont été observés. Selon ses propos, le comportement en matière de lutte contre les VBG a fortement changé. Les victimes ne se terrent pas chez eux comme avant par peur d’être blâmés ou stigmatisés par leur entourage. Ils viennent porter plainte ou vont se soigner naturellement. D’après Sylvestre Sindayihebura, gouverneur de Gitega, ce centre est d’une grande importance dans l’éradication des violences basées sur le genre.
« La violence basée sur le genre n’est plus exclusivement réservée aux femmes »
Selon les responsables du centre, depuis son ouverture, les langues ont commencé à se délier. Le centre Humura a déjà traité 128 cas où les hommes sont victimes de violences basées sur le genre. Cyrilla Mboninyeretse originaire de colline Masasu, commune Giheta a eu le courage d’avouer qu’elle est l’une des femmes qui maltraitaient leurs époux : « J’étais soûlarde et quelques fois, il m’arrivait aussi de faire des relations sexuelles extraconjugales. Et pour faire taire mon mari, je le provoquais pour l’induire en erreur afin de prendre mon entourage pour témoins. » Croyant que le centre milite seulement en faveur des femmes, elle a été la première à porter plainte « J’avais toujours estimé que j’avais raison. Je pensais qu’il allait trancher en ma faveur et condamner mon mari. Après, j’ai été désillusionnée. J‘ai réalisé combien les femmes peuvent être aussi auteures des VBG.»
Quant au représentant du ministère de la Solidarité nationale, des droits de la personne, il affirme qu’il faut soigner les victimes et punir les auteurs suivant la loi.
Article très intéressant,
7,7 % …
la société burundaise repose énormément sur le model du système patriarcal.
Avant que ces centres n’existent les chefs de villages et autres marabouts faisaient (font ) bien l’affaire.
D’après les propos du Dr. Sylvie Nzeyimana, si les prochains chiffres ont à la hausse cela signifie-t-il que la société burundaise est décadente?
PS: Si un jour ma femme revient ivrogne à la maison, elle recevra une paire de bonnes claques histoire de la calmer et éviter que ça se reproduise une nouvelle fois….. ( = humour noir bien évidemment^^)