Un policier du poste de Makamba a été capturé par les veilleurs du centre FVS Gitega après qu’il se soit introduit dans la parcelle en escaladant le mur. C’était dimanche 6 janvier. « Je faisais seulement du sport matinal », a répondu le policier.
<doc6653|left>Ligoté et attaché sur un poteau, Célestin Sabokwigina tente de cacher son visage aux curieux qui se bousculaient derrière le portail du centre. Cette population était surexcitée et voulait que cette personne arrêtée soit lynchée sur place. Ce dernier, qui continuait de nier les faits, se plaignait des douleurs causées par la corde qui lui serrait solidement. Selon les veilleurs de FVS, ce policier en tenue de sport s’est introduit à l’intérieur du centre en escaladant le mur alors que la porte était ouverte. Surpris par l’arrivée d’un veilleur, il a tout de suite essayé de prendre le large. Ce qu’il n’a pas réussi car la population des alentours, alertée par les cris du gardien, l’a intercepté alors qu’il tentait de se fondre dans la foule.
Après l’arrivée de la police et les autorités de base au quartier Nyamugari, Célestin Sabokwigina a été identifié comme étant un policier du poste de Makamba qui manquait sur la liste d’appel depuis trois mois. Ce dernier a affirmé qu’il était à Gitega pour des soins médicaux.
« Nous avons déjà informé ses supérieures pour cette arrestation. Nous devons savoir pourquoi il est venu se soigner à Gitega sans avertir notre commissariat de sa présence», a informé Lambert Habonimana, commissaire provincial de la police à Gitega.
Les escrocs sont nombreux
Selon le chef de zone de Nyamugari qui était sur les lieux, le banditisme est fréquent surtout la journée. Les malfaiteurs se font passer pour les agents du service national de renseignement ou de la police. « Pendant la journée, nous avons affaire à des escrocs qui abusent de la crédulité de certaines personnes pour les dépouiller de leur argent et autres biens », a déclaré Hussein Butoyi le chef de zone Gitega.
La population demande que les coupables soient punis sévèrement. B.N. avertit : « Certains voleurs appréhendés sont vite relâchés. Le plus souvent la police les protège car ils sont de connivence. Si cette habitude continue, nous serons obligés de les tuer une fois attrapés ».