Ils accusent la police de la protection civile d’opérer des contrôles injustifiés et incorrects.
Selon les transporteurs des matériaux de construction, la police de la protection civile les empêche de travailler alors qu’ils sont en ordre avec les taxes de l’Office burundais des recettes (OBR).Selon eux,elle leur explique que toutes leurs pièces ont perdu la validité avec l’année 2015. Pour eux, ces contrôles visent à les déstabiliser car, disent-ils, une pièce a une validité d’une année suivant la date et le mois de paiement.
« J’ai une quittance d’autorisation de transport de carrière délivrée le 20 juillet 2015, mais la police me dit que je ne suis pas autorisé d’aller sur le site de Gisagara », déplore un des chauffeurs.
« Avec ces contrôles j’ai simplement garé mon véhicule pour éviter les problèmes. L’OBR devrait aussi expliquer à ces agents de la police que la validité est d’une année au lieu qu’ils s’acharnent sur nous » fulmine Abdoul. Cette pratique de la police ne gêne pas seulement les transporteurs mais aussi les fournisseurs. Selon eux, ils sont souvent interpellés pour avoir acheté leurs marchandises dans un site qui n’a pas encore reçu l’autorisation de conformité environnementale.
« Ils m’ont obligé d’aller décharger les briques au camp de la police alors que j’ai mes papiers en règles. Pourquoi ils attendent que nous dépensions notre argent pour venir nous signifier que tel ou tel site n’a pas payé la quittance », s’interroge Fabien (un nom d’emprunt pour garder son anonymat) tout en exhibant son autorisation d’exploitation qui lui a coûté 500 mille Fbu.
De nombreux documents seront des faux
Pour le coordinateur provincial de la police de la protection civile, OPP1 Daniel Nankwahafi, cette mesure est devenue un impératif face à l’entêtement des transporteurs et fournisseurs qui ne payent pas des taxes de l’OBR. Désormais pour extraire, vendre et transporter les matériaux de construction, il faudra être en règle. Ce qui suppose avoir toutes les pièces exigées par la réglementation en vigueur de l’OBR.
Selon OPP1 Daniel Nankwahafi, pour protéger l’environnement et amener les propriétaires de véhicules à benne à acquérir toutes les pièces exigées, la police a décidé de rétablir les contrôles sur les axes .Toutefois, il déclare que si réellement ses agents font des contrôles non conformes aux ordres qu’ils ont reçus de leurs supérieurs, des mesures disciplinaires seront appliquées aux contrevenants.
Il y a quelques annees, les burundais se moquaient des douaniers et policiers congolais qui exigaient des cartes de bapteme aux voyageurs burundais a la frontiere afin de les soutirer un peu d’argent. Maintenant les burundais font pire dans leur pays. Nous sommes entrain de rater le future de notre pays.